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Edito : San kura, Mali kura

Le rituel est connu. Chaque nouveau jour du nouvel an donne l’occasion à un bilan de l’année écoulé et surtout à une projection pour la nouvelle qui se présente. L’exercice est risqué mais se tente. Pour le Mali, l’avenir semble peu radieux.

Reveillon-du-Nouvel-An-Sete-2021-2022

2021 ferme ses portes sur une grande désillusion et un désenchantement de ceux qui, après Août 2020, ont pensé que nous avions fini avec les coups d’Etat. Celui de mai 2021 est un réveil brutal quant à la capacité du Mali à se construire politiquement. 2022 ne nous verra pas échapper à ce réveil et le même constat s’établira. D’abord, celui qu’il n’y aura pas d’élection en cette année qui était censée la recevoir en février déjà. Ensuite, le peuple fera face à une suite d’instabilité politique fondée sur l’inélégance des parties politiques qui ne voudront pas accorder de passe-droit au binôme en place.

Sur un autre plan, la vie chère conduira le front social sur des braises. Des enseignants aux médecins, les grèves seront du fil de l’année. Malgré un travail remarquable de la ministre en charge du travail, 2022 n’échappera pas au revers de médaille de la supercherie de l’article 39. Les enseignants ne voudront pas rester dupes longtemps et exigerons du Premier ministre d’expliquer clairement, loin du verbiage du début de son mandat, la magie administrative malienne qui fait qu’une ordonnance abrogeant un texte, ne l’abroge pas pour autant dans la bouche du Premier ministre ?

La Covid 19 sera encore parmi nous. Les chiffres grimperont mais avec la bonne nouvelle que la vaccination connaitra moins de blocage. Les maliens se feront de plus en plus vacciner même si les nouvelles qui nous viendront de l’International ne seront pas rassurantes quant à l’efficacité de cette vaccination contre les futurs variants de cette pandémie. Bien entendu, le Conseil de défense tardera à prendre les mesures idoines pour endiguer la maladie, parce que ce ne sera plus une priorité nationale.

Pour finir, disons que l’année 2022 nous apportera des nouvelles qu’il nous appartiendra de saisir comme des opportunités. De nouvelles donnes s’inviteront dans les débats, aux maliens de les convertir en moyens de sortir de l’ornière.

Devrons-nous, malgré tout, nous souhaiter la bonne et heureuse année ?

Yacouba KEBE

Source: Bamakonews

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