On a toujours parlé d’unité et d’intégrité territoriale du Mali à chaque fois que des faits et gestes permettaient de créer le doute dans les esprits. Au lendemain des propos tenus par le chef du bureau de la MINUSMA à Kidal, le représentant onusien a espéré calmer la tempête soulevée par ces propos en déclarant que l’ONU respectait l’unité et l’intégrité territoriale du Mali. Peut-il en être autrement ?
Le Mali est un Etat démocratique, membre de l’ONU ayant signé et ratifié sa Charte. Mais, la question que l’on se pose est : quand on parle d’unité et d’intégrité territoriale, s’agit-il de l’ancien découpage territorial qui fait de Kidal, une ville du Mali ou du nouveau découpage que tente d’imposer certains impérialistes et qui voudraient placer Kidal en dehors du Mali ? Le statut actuel de Kidal ne permet pas une réponse claire de la question. Non plus l’attitude et le comportement d’une certaine communauté internationale. Pour affirmer l’unité et l’intégrité territoriale du Mali, il faudra lever le statut de Kidal. Et assez rapidement pour éviter des amalgames qui viennent rajouter au flou artistique déjà installé dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.
El Hadj Tiémoko Traoré
Le Pouce