Les choses vont vite et chaque jour qui passe, voit le Mali s’isoler des autres. Les soutiens à la transition appellent cela la lutte pour l’indépendance et la souveraineté du pays. En même temps, c’est à une autre puissance étrangère (la Russie) qu’on fait appel pour cette lutte de libération nationale. Qu’à cela ne tienne ! Les Maliens sont libres de choisir le chemin qui leur convient. Mais nous n’avons pas besoin de nous palabrer avec tout le monde.
Le colonel Assimi et ses hommes doivent éviter de se laisser prendre dans le piège des personnes qui bénéficient aujourd’hui des privilèges du pouvoir et qui utilisent tous les moyens subversifs pour les garder. Car, depuis un certain temps, le ton monte non seulement entre Maliens mais aussi entre les Maliens et certains partenaires de l’extérieur faisant courir le véritable risque d’un isolement total après les sanctions internationales (CEDEAO, UA, UEMOA, UE) prises contre le Mali.
Il est impératif d’ouvrir la voie du dialogue et ne pas laisser la situation s’envenimer davantage. La réalité du pouvoir est tout-autre. Ce dialogue c’est d’abord sur le plan national car, il est clair que tous les Maliens ne soufflent pas dans la même trompette en ce qui concerne non seulement la durée de la transition mais aussi la façon avec laquelle le pays est en train d’être dirigé. Ensuite, ce dialogue doit s’ouvrir avec les autres de l’extérieur sur la base d’un langage véridique. Car, si ce dialogue a été rompu, c’est parce que les parties ne se faisaient plus confiance. Et le point de discorde c’est bien la durée de la transition et le respect des engagements pris. Tout partenariat solide est bâti sur la confiance et la vérité. Sans ces éléments, le mensonge devient un déclencheur de tempête. Alors, mettons balle à terre et discutons !
Tièmoko Traoré
Source : Le Pouce