Aujourd’hui, l’état dégradé des routes de notre pays est à son comble. Des ponts arrachés, une partie de la chaussée emportée par l’eau, des trous béants en plein milieu de la chaussée, des nids de poule innombrables, etc, tels sont les obstacles auxquels sont confrontés les usagers. Cet état des routes entraîne avec lui un nombre inimaginable d’accidents de circulation très graves.
Les Maliens en ont marre de l’état pitoyable dans lequel se trouvent les routes du pays. Ils ne se sentent pas en sécurité sur certaines voies. Raison pour laquelle, ils réclament des rénovations pour améliorer l’état des routes. Mais ces changements indispensables ne sont pas pris au sérieux par les pouvoirs publics d’où des manifestations dans beaucoup de localités du pays: Tombouctou, Gao, Kayes…
Lors d’une manifestation, le 1er aout, les jeunes de Gao ont invité le gouvernement malien à prendre les dispositions nécessaires pour la réhabilitation de la route Gao-Sevaré(RN16) qui « constitue le levier même de l’économie du Nord ». Ainsi, le mercredi dernier, les jeunes de Kabara, dans la région de Tombouctou, ont battu le pavé pour exiger la réparation de la totalité du tronçon Tombouctou-Kabara-Koriomé.
Après les manifestations des jeunes de Kati et de Kolokani, en septembre dernier, contre le mauvais état de la Route Nationale 3 (la route Kati-Kolokani-Diema-Kayes), toute la première région semble entrer en rébellion contre le piteux état du corridor Bamako-Kayes.
Cet axe routier, de par son mauvais état, est en effet l’un des tronçons qui, jusqu’ici, est considéré par les usagers comme une course d’obstacles. Ils ont décidé d’exprimer aujourd’hui leur ras le bol en bloquant les différentes voies de la « route de l’enfer». Les autorités maliennes sont ainsi donc interpellées afin de trouver rapidement une solution durable à cet épineux problème, surtout que la route assure à elle seule la quasi-totalité du transport des hommes et des biens sur toute l’étendue du territoire national.
Madiassa Kaba Diakité
Source: Le Républicain