Le constant est aberrant. Le Mali va de mal en pis. Le Chef de la Magistrature suprême du pays, IBK, ne contrôle plus rien.
Les malades qui meurent dans les hôpitaux et les enfants de pauvres qui ne vont plus en classe ne semblent plus être malheureusement sa priorité. A l’analyse de la situation, la priorité du Kankélétigui élu avec plus de 77% des suffrages est plutôt les bandits armés qui ont pris les armes. Pour preuve, il cède encore à un autre de leur caprice. Aussitôt, il convoque un Conseil des ministres extraordinaire pas sur la situation des structures de Santé paralysée par la grève des blouses blanches qui fait de nombreuses victimes ; encore moins sur la grève des enseignants qui compromet l’avenir de milliers d’enfants ; mais plutôt pour annoncer les dates du 27 mars au 02 avril 2017 pour la tenue d’une conférence dite entente nationale prévue dans l’Accord d’Alger. Un Accord qui a été négocié selon la recommandation du conseil de sécurité des Nations-unies sur la base considérant l’Autonomie territoriale en tant qu’expression moderne du droit à l’autodétermination (EL Ouali à 2008, pages.15) ; et dans le souci « d’octroi d’un statut d’autonomie Territoriale aux populations Sahraouies». Et le cas du Mali est une autonomie asymétrique accordant à l’intérieur d’un État unitaire un statut particulier à une région donnée par rapport aux autres renforçant le sentiment de nationalisme du groupe ethnique de la région concernée par l’autonomie d’où la reconnaissance de l’Azawad. Voilà les raisons de l’organisation de la conférence d’entente nationale et la précipitation du Président de la République IBK à procéder à une révision constitutionnelle prenant en compte l’Accord d’Alger.
En cédant ainsi aux caprices des bandits armés au détriment de ceux de la majorité des Maliens, les autorités maliennes créent de nouveaux mécontents, à savoir les artistes. Ceux-là qui étaient très avancés dans les préparatifs de la Biennale Bamako 2017 qui devait se tenir à la fin de ce mois. Cette fête artistique et culturelle vient d’être une fois de plus reportée. Elle est ainsi sacrifiée pour satisfaire les caprices des bandits armés qui sont malheureusement la priorité des priorités du mandé Massa. Cette annulation grossit tout de même le rang des mécontents.
Aliou Touré
Source: Le Démocrate