Nous l’avons maintes fois dit que notre plume n’est ni de l’opposition, ni de la majorité. Mais qu’elle lutte pour la bonne gouvernance. Parce que nous savons que dans la démocratie la presse a un rôle important à jouer à savoir véhiculer une information plurielle, honnête en rapport avec les préoccupations de tous les citoyens de quelque sensibilité qu’ils soient, à passer au crible l’action du Gouvernement. Son rôle aussi est d’organiser des débats autour des thèmes qui donnent à l’opinion publique le moyen de se faire entendre des autorités politiques. C’est d’ailleurs pourquoi on lui attribue le nom de quatrième pouvoir.
Cela fait presque une année que le Carrefour a repris ses activités. A cause de notre ligne éditoriale, on nous évite. On voudrait que l’on dise que le ciel est bleu, la gouvernance du pays est parfaite. Non ! Notre journal n’est pas de la grande famille des ‘’Journaux Kouyaté’’ ni des ‘’Journaux Diabaté’’. Nous parlons de ce qui est bon pour le Mali, le peuple malien et son armée. Si cela dérange, ça veut dire que nous faisons du bon travail pour le développement socio-économique du Mali.
Notre plume ne saurait faire la promotion des cadres véreux. Nous comprenons la position du ministère de l’agriculture qui a sciemment barré le nom du journal de la liste des journaux proposés pour la couverture de la journée de présentation du projet PASSIP de la Coopération Allemande. Le Motif évoqué est que le Carrefour a dénoncé les deux pick-up offerts au Chef de Département la nuit même de sa nomination dans la nouvelle équipe, par un grand fournisseur d’engrais de la place.
Notre plume sera trempée dans la plaie de la mauvaise gouvernance, elle est aiguisée pour relater les vrais combats du peuple malien. Si une guerre doit être menée dans ce sens, le Carrefour sera toujours présent au même titre que l’Inter de Bamako, l’Aube, le Reporteur, le Sphinx, le pays, le Républicain et tous les autres titres qui ne veulent ni tricher avec la gouvernance, ni tricher avec IBK, ni tricher avec le peuple. Le Mali est malade de sa gouvernance, c’est d’ailleurs pourquoi, il a besoin d’une presse critique responsable, jalouse de son indépendance, si nous voulons un changement, ce changement ne tombera pas du ciel. Ce changement doit commencer d’abord par le conseiller à la communication du Président de la République, dont le comportement se trouve décrié de plus en plus par plusieurs journaux de la place.
Du côté des médias, on accuse les organisateurs de la rubrique ‘’Rendez-vous avec Koulouba’’qui sont en contact direct avec Racine THIAM d’être trop sélectifs voire « ségrégationnistes » dans le choix des organes de presse devant participer aux débats. Par exemple, lors du dernier rendez-vous à la Maison de la presse, des hommes de médias se sont posés la question de savoir à qui profite vraiment cette activité qui, à leurs yeux, importe peu et esquive toutes les questions pertinentes.
Notre journal n’a pas paru sur la liste des journaux qui devraient assurer la couverture des cérémonies de funérailles des 17 soldats maliens tués à Nampala. Encore, une fois, le journal Carrefour a manqué à l’appel le chargé à la communication de la présidence ne doit-il pas s’intéresser aux journaux qui font éclater la vérité pour éviter ce qui est arrivé à ATT ? La vérité ne crève pas les yeux ce journal n’est d’aucun bord politique. Il est du côté de la vérité que le peuple doit savoir.
Donc cette activité à l’air d’aller plutôt dans le sens d’une publicité, car l’initiateur même s’attend à être le Ministre de la communication à partir de janvier 2017, après le fameux sommet Afrique-France. Le Ministre TALL, actuel occupant du poste est donc averti.
Selon Emile Zola « il n’est de justice que dans la vérité, il n’est de bonheur que dans la justice ». Soyons donc juste, il y va de la résurrection de l’Etat malien après la crise multidimensionnelle du 22 mars 2012.
Source: le carrefour