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Edito : le round d’observation est permis

En football, les commentateurs qualifient les quinze (15) premières minutes d’un match comme la période de round d’observation des deux équipes adverses. Un temps de répit pour permettre aux joueurs de prendre la température du match, aux entraineurs de se faire une idée sur les options tactiques mises en place et les supporters de jauger la capacité de réaction de leurs équipes respectives. Mais en politique, il n’existe pas de round d’observation. Surtout, lorsqu’il s’agit d’un changement de gouvernement.

Moustapha Diawara journaliste mouvement national azawad mnla mali

Comme par enchantement, les spécialistes, analystes et observateurs aguerris pointent le bout du nez. Ils exigent, de prendre pour parole de livre saint, leurs indications. Les opposants s’attribuent les médias, créent des hypothèses, jurent sur des logiques et cherchent la petite bête. Qui, dans la plupart des cas, dénature la vraie identité de la nouvelle équipe gouvernementale, suit les personnalités aux affaires et trouble l’horizon. A tel point que le grand peuple se trouve excité dans le doute, surexcité dans le pessimisme et déporté sur l’immensité du possible.  Tel est le scénario qu’on est en train de vivre depuis la mise en place du gouvernement Modibo Kéita.

Pour preuve, ceux qui criaient sur tous les toits le départ sans condition du Premier ministre Mara, sont aujourd’hui ceux qui estiment que le Président de la République a fait un choix vieillot en remplaçant un fiston, pimpant jeune Premier ministre par un grand-frère de 73 ans qui ne peut être utile, selon eux, que dans une commission de gestion de mosquée.  Dans leur manœuvre de dénigrement, ils ne s’inspirent ni du parcours du nouveau venu, encore moins des traits caractéristiques qui forgent sa personnalité. L’on se met seulement dans l’angle de l’âge pour suffoquer l’opinion nationale. Quand il s’agit d’un jeune PM, on avance l’argument de manque d’expérience, maintenant que c’est un vieux, ils estiment qu’il est dépassé. Il faut un moins vieux pour qu’on sorte la carte de manque de sagesse.

Toujours, concernant cette nouvelle équipe, les prédicateurs de l’échec collectif ne veulent lui accorder aucune chance de réussite. C’est pourquoi, d’ores et déjà, on estime que certains ne seront pas capables de gérer certains départements (cas de Tièman Hubert Coulibaly à la Défense) ou que d’autres géraient tellement bien leur portefeuille qu’on ne devait pas les déboulonner (cas de Me Mohamed Aly Bathily). Il se pourrait que ce fussent les mêmes personnes qui exposaient la litanie des domaines d’échec des partants et des protagonistes encensés.

C’est regrettable de l’avouer, autrefois les observateurs et opposants du régime, attendaient  de voir les ministres à l’œuvre pour dégager des jugements de valeur. Tel n’est pas le cas de nos jours, avant même la tenue d’un premier conseil des ministres, où le chef de l’Etat, ou du gouvernement n’a pas encore dégagé ses priorités, des têtes pleines s’attribuent des médias, les claviers d’ordinateurs  et les réseaux sociaux pour faire et défaire les hommes et femmes en présence et développer des aspirations mafieuses et personnelles au nom d’un hypothétique « intérêt national ».  Qui se confond toujours avec l’intérêt individuel des hommes politiques, animés du seul désir de faire chavirer le bateau. Ces pessimistes éternels, capables de vendre leur âme à Méphistophélès et la patrie pour un plat de  ‘’Fakoye’’.

 

Moustapha Diawara

Source: Tjikan

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