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Édito : Le régime IBK transforme la République du Mali en État Caporal

« L’éléphant annoncé est arrivé avec un pied cassé ». Ce proverbe sied au président de la République IBK qui, annoncé comme être le sauveur du Mali en 2013 est devenu aujourd’hui une grande déception. Lui, IBK, est arrivé avec les quatre pieds cassés. D’autant plus avec sa gestion chaotique, il a plongé davantage le pays dans le gouffre.

Le Kankélétigui est devenu la source du malheur des Maliens. La corruption, l’inefficacité de l’administration, le mensonge d’État érigé en système, l’inertie et l’immobilisme à la tête du pays sont les quatre plaies qui minent le Mali sous sa gouvernance. Ces plaies ont fini par dépouiller l’État de ce qui lui restait de manteau de respect et de considération. L’autorité est en panne. Malgré son premier quinquennat cauchemardesque, IBK s’est lancé dans la course pour un second mandat. Son gouvernement, organisateur principal du scrutin présidentiel du 29 juillet 2018, tramerait un système de fraude généralisée pour lui offrir un second bail dès le 1er tour.

C’est fort de ces soupçons que la Coalition de l’alternance pour le changement, composée de plusieurs partis politiques de l’opposition, des centaines de mouvements, d’associations de la société civile, a décidé d’organiser le samedi 02 juin 2018 une marche pacifique pour exiger la tenue transparente et crédible d’élection présidentielle et pour avoir un accès équitable aux médias d’État notamment la télévision nationale devenue aujourd’hui une propriété privée du pouvoir en place. Cette manifestation pacifique a été réprimée avec une extrême violence par les forces de l’ordre qui ont usé des méthodes défensives (gaz lacrymogène, bastonnade, tirs armés) les plus répressives. Ces forces d’intervention, sur ordre du gouvernement, ont ainsi démontré combien le pouvoir en place, à moins de 60 jours de la prochaine élection présidentielle, entendait non seulement installer un climat de peur et de menace envers les populations, mais également leur signifier qu’il souhaitait conserver les rênes de l’État à n’importe quel prix, y compris celui du sang.

Le siège de ADP –Maliba où étaient regroupés les leaders des partis politiques, des candidats de taille à la présidentielle, fut transformé en une chambre de pompage de gaz lacrymogène. Plus d’une quarantaine de bonbonnes de gaz lacrymogène furent lancées, ainsi que des cartouches de fusils de chasse.

Au-delà des cartouches, des douilles de pistolets furent ramassées, douilles de balles provenant cette fois des agents spéciaux de la protection du PM lors de son évacuation de son domicile.

Voilà un peu comment le régime IBK réellement paniqué de se voir légitimement écarté de la gestion du pays, tant le désespoir populaire est profond, tant l’insécurité territoriale, sociale et économique est grandissante, tant le bilan présidentiel est négatif, malgré des promesses de dernières minutes et des investissements d’urgence électorale depuis 5 mois, transforme la République du Mali en État Caporal.

Aliou Touré

 

Source: Le Démocrate

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