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Edito : Le 20 juin menacé par la Plateforme

Après la signature de l’Accord de paix, le 15 mai dernier, par le gouvernement et les groupes armés membres de la Plateforme, le Président IBK a tendu la main à la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) pour qu’elle accepte ce document, lui faisant confiance.

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De même, le Secrétaire Général de l’ONU et Paris ont multiplié les appels pour inviter la CMA à signer l’Accord de paix. Conséquence : Une ultime réunion a été convoquée par la médiation internationale à Alger, avec comme résultat deux documents, approuvés le 5 juin 2015 par le gouvernement malien, la CMA et la médiation.

Le premier est intitulé: «Relevé de conclusions des consultations préparatoires à la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger». Il comprend 13 articles, lesquels rappellent les grands principes de l’Accord, avant de noter avec satisfaction l’engagement de la CMA à signer ce document le 20 juin 2015 à Bamako.

Le second est appelé: «Arrangement sécuritaire pour une cessation des hostilités». Les parties se sont engagées à respecter le cessez-le-feu du 23 mai 2014, la déclaration de cessation des hostilités du 24 juillet 2014 et la déclaration des parties au processus d’Alger du 19 février 2015.

Ainsi, il était convenu que les éléments armés de la Plateforme se retirent de Ménaka et retournent à leur position initiale. Quant à la CMA, elle replie au-delà d’un rayon de 20 km autour de la localité de Ménaka. Les formes armées maliennes reprennent leur position antérieure à Ménaka et la MINUSMA s’occupe de la protection de la population civile.

Voilà ce qui doit être effectivement fait avant le 20 juin, sinon la CMA pourrait bel et bien remettre en cause son engagement. Or la Plateforme refuse de s’exécuter. Il revient donc au gouvernement du Mali d’user de son influence auprès de la Plateforme afin de la convaincre de quitter Ménaka au nom de la paix. C’est difficile, mais pas impossible.

Dans un processus de paix comme le nôtre, il faut toujours des sacrifices et de la patience? N’adoptons pas la même attitude que les ennemis de la paix et ne donnons pas à la CMA un alibi, un subterfuge, pour encore se détourner de l’Accord.

La Plate forme, composée, on le sait, de véritables patriotes, doit faciliter le travail du gouvernement en lui permettant d’honorer ses engagements. Nous comprenons bien son orgueil, qui l’amène à vouloir rester à Ménaka. Cela n’apportera rien à l’avancée de la paix, pour laquelle elle s’est battue tout long du processus d’Alger. Le bout du tunnel n’est pas loin. Il faut un peu de patience, de courage, pour y arriver.

La Plateforme doit donc quitter Ménaka, pour appuyer aujourd’hui plus qu’hier le processus de paix, car le statu quo n’arrange personne, surtout pas les refugiés, les populations du Nord et toutes celles du subissent les effets de la crise. Nous avons assez souffert!

De grâce, permettez qu’il ait la paix, dont le chemin, on le sait, même après la signature par la CMA, restera semé d’embûches. Il faut désormais aller vite pour surmonter les obstacles, relever les défis, pacifier complètement le pays et, enfin, se donner la main pour la réconciliation nationale et le pardon dans la grandeur, comme le déclarait mon bien aimé grand frère, Me Harouna Toureh, lors de la signature de l’Accord de paix. Alors, que la Plateforme quitte Ménaka.

Chahana Takiou

source : 22septembre

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