Engagement Étatique, la communication qu’est ce qui manque à l’Agriculture Malienne?
Au Mali, de Modibo Keita à Ibrahim Boubacar Keita, nombreux sont les maliens qui disent qu’il n’y a eu de perspectives, d’engagement et de politique agricole que seulement durant les 8 premières années du Président Modibo Keita. De récentes observations prouvent à suffisance que ceux-là n’ont ni totalement tort ou raison.
En effet, tous les régimes qui se sont succédés au Mali ont initié chacun une politique agricole selon les réalités de son époque.
Qu’est ce qui manque et a manqué à tous ces régimes sauf celui de Modibo Keita pour qu’il soit accusé de régime sans politique agricole ?
Koun tê di kountigui kô (l’on ne peut coiffer la tête d’une personne à son absence) apprend-on!!!
Il s’avère qu’aucune des politiques appliquées sous Modibo Keita ne se faisait sans l’implantation massive du groupe intéressé tout en mettant en exergue les préoccupations de chaque membre du groupe à travers de bonnes communications sans censure ni surenchère. Et cela avec le peu de moyen communicationnel de l’époque.
Beaucoup de politiques et perspectives se sont succédées avec les différents régimes ayant succédés à celui Modibo Keita avec des engagements sur papiers, semble-t-il, mais n’ont jamais porté concrètement et visiblement des fruits pouvant marquer l’attention du paysannat et le faire bénéficier. Cela, par déficience communicationnelle afin d’assurer une forte implication du monde paysan dans les activités lui concernant.
Le manque de communication fait défaut.
Des observateurs affirment que le rôle tant important et indispensable du média dans le domaine agricole malien a fait défaut. Par contre, la multiplication des ONGS, des institutions techniques d’expérimentation et d’observation pouvant porter de perspectives nouvelles au monde agricole afin de la révolutionner durablement est à féliciter admirablement de nos jours.
Ce qui vaille impérativement et nécessairement pour l’État Malien est la communication afin d’impliquer et former le paysan dans les activités qui lui concerne.
Ainsi, le paysan sera à mesure de subvenir et de vivre de son agriculture. Et bien au-delà, de servir le fonctionnaire et le commerçant en nourriture pour assurer une autosuffisance alimentaire au service de l’émergence du Mali.
Dognoume DIARRA
Source: Le Point