Du lundi 12 octobre au mercredi 15 octobre 2014 a eu lieu les épreuves du diplôme d’étude fondamentale communément appelé DEF. Le sérieux attendu n’a pas eu lieu. Comme pour défier le président de la transition Bah N’Daw, les sujets étaient sur watsapp et le hic qui fait tilt ce que devant les centres d’examens on négociait le prix des sujets comme du petit pain. Dans l’esprit du Malien lambda, cette pratique relève de la préhistoire, mais hélas.
Le pire ce que cette méthode peu catholique se passait sous le regard bienveillant des forces de l’ordre. Dans les salles de classe, les sujets traités défilaient sur les tables des candidats. On avait le sujet à temps pourvu qu’on mette le paquet.
Le tout nouveau ministre de l’Éducation nationale le Pr Doulaye Konate est désormais devant le fait accompli, il y va de la crédibilité du gouvernement de la transition. On a beau tenu des discours, si on ne forge pas un autre type de Malien, on ne finira pas avec les révolutions de palais.
On se souvient qu’en 2014, Madame le Ministre de l’Éducation nationale Madame Togola Jacqueline Nana avait commencé à démanteler les réseaux des fuites de sujets qui avaient leur ramification jusqu’au ministère de l’éducation nationale.
Mais, elle n’aura pas le temps de récolter les dividendes. Il faut aussi reconnaitre que le désordre et la conséquence du bras de fer entre le gouvernement et les syndicats signataires du 15 octobre 2016 qui ont mis la clef sous le paillasson pendant des longs mois, mais ce n’était pas une raison pour bâcler cet examen qui ouvre les portes de l’enseignement secondaire général technique et professionnel.
Pour la refondation du Mali tant souhaité éducateurs, parents d’élèves autorités, chacun doit s’impliquer pour relever le défi de l’excellence si nous voulons mettre sur le marché des produits commercialisables à l’heure de la mondialisation. Les premières sanctions doivent tomber conformément au discours de Bah N’Daou pour que le baccalauréat puisse se tenir dans la transparence.
Badou S. Koba
Le Carrefour