C’est vrai qu’au regard et à l’analyse de la situation d’aujourd’hui, nous sommes en mesure de nous interroger si réellement la Cedeao participe à l’intégration de nos pays. Les 15 Etats membres disent prêter attention aux principes communautaires, mais nous constatons une toute autre réalité. Si nous devons aller de l’avant, ce ne sera pas avec cette Cedeao, tant qu’elle ne se construira pas dans la sincérité, l’honnêteté et une volonté réelle d’intégration. Il ne s’agit pas d’éditer des principes, encore faudra-t-il les appliquer. Nous sommes à un tournant de notre vie communautaire. Nous devons la restructurer pour nous l’approprier, afin qu’elle devienne ‘’ la Cedeao des peuples africains’’ et cesse d’être ‘’ la Cedeao des clubs des chefs d’Etat, instrumentalisés par la France’’. C’est cela qu’il faut, au lieu de dire de quitter cette organisation dont le Mali est membre fondateur.
En effet, le mal du Mali ce sont ces pseudo lettrés, soutiens des autorités de la transition, qui sont en réalité des émotifs et des fragiles de nerfs. Les voir jaser et induire le Malien nicodème dans leur paralyse de l’analyse est pathétique. Les époques ne sont pas les mêmes et les enjeux sont bien différents pour ceux qui parlent du retrait de la Mauritanie, mais évitent de dire que ce pays fait des pieds et des mains pour y revenir.
Le Mali a quel réel intérêt à quitter la Cedeao ? Juste parce que l’organisation lui demande d’organiser des élections à l’échéance qui avait été arrêtée ? Un pays dont les 2/3 du territoire sont entre les mains des djihadistes et des rebelles séparatistes a quel intérêt à s’enfoncer dans une descente aux enfers ?
Fort heureusement que le duo Assimi- Choguel n’écoutent pas certains de leurs soutiens émotifs.
A.Touré
Source: Le Démocrate- Mali