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Edito : Du bonbon pour la France ?

On l’a deviné, supposé, supputé et imaginé. Cela ne fait l’ombre d’aucun doute aujourd’hui, la France est avec les groupes rebelles au nord du Mali. Principalement, le MNLA et ses acolytes CMA, Ançardine…

 

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Si cette accointance contre nature a débuté lors de la guerre en Libye contre le guide Mouammar Kadhafi, par l’entremise de Nicolas Sarkozy, elle a pris une autre connotation sous François Hollande. Il ne peut s’agir d’autre que d’une relation d’intérêts géostratégiques et  économiques. Compte tenu des potentialités géographiques et souterraines du nord du Mali.

Autant, on se casse la tête pour chercher une situation de cloche dans ce complot,  parfois avec des bruits de clocher à travers des manifestations, autant la France continuera à nous enrouler dans la farine, la communauté internationale avec. Car , le discours est calé partout : « l’armée française, après avoir tiré les territoires du Mali des mains des djihadistes, reste pour une mission de stabilisation, de sécurisation et de consolidation du processus menant à la paix et à la réconciliation ».

Au même moment, ces protagonistes de la rébellion multiplient des déclarations d’indignation, de marginalisation avec  des éphémérides de 1963 à 2015.

L’Algérie, comme les quelques pays amis nous soutiendrons dans la légitimité et le respect de l’accord du 15 Mai, avec seulement de simples déclarations de condamnations contre des actions de violation de la CMA.

Tant qu’il est admis que la position de la France se décline au soutien à ces rebelles, aucun pays, ni la MINUSMA n’osera nous appuyer en moyens pour disposer d’une armée forte afin de bouter ces ennemis de la paix hors de l’Adrar des Ifoghas.

Nos autorités ont donc deux choix : soit, mettre du bonbon dans la bouche de la France,  la caresser au sens du poil, la dorloter avec les vestiges de Tombouctou, les potentialités géostratégiques des zones de Gao et de Kidal pour l’amener à adhérer à notre cause.

Soit, laisser du bonbon dans la bouche de la France, pour se prévaloir de l’accord d’Alger afin de lier de nouvelles relations militaires avec d’autres puissances mondiales (Chine ou Russie) pour disposer de moyens aériens adéquats et se lancer à la conquête de nos territoires.

En clair, cette deuxième hypothèse n’est pas réalisable  en un court temps, compte tenu de notre diplomatie qui ne pèse pas lourd dans la balance, mais aussi à cause du fait que beaucoup de facteurs ont fait lier notre sort à la France. D’ailleurs, tous nos dirigeants actuels de l’opposition comme de la majorité ont des intérêts particuliers avec la France (enfants, nationalité, carrière, biens mobiliers et immobiliers…).

Il sied donc, d’atténuer nos ardeurs de nationalistes, de féliciter les efforts de la France, de magnifier les actions de la force Barkhane et  d’accentuer nos efforts de coopération. Tôt ou tard, les mêmes armes qui ont tué le chef  katiba ‘’Alanssar’’ Abdel Krim Al Targui et Ibrahim Ag Inawalène (Aqmi) ne rateront  pas Iyad Ag Ghali et se retourneront, un jour, contre Bilal Ag Chérif et autres. La France n’a ni d’amis ni de religion, lesquels sont relégués au niveau anecdotique quand les intérêts apparaissent.

Moustapha Diawara

source : Tikan

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