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Edito : Birama Sidibé, la présidence de la BAD à quel prix ?

On n’a pas intérêt à s’intéresser de trop à la personnalité des sept autres prétendants au fauteuil laissé par Daniel Kaberuka à la tête de la BAD. Ce qui nous intéresse et qui doit captiver l’attention de tous les Maliens est le profil de notre compatriote, Birama Sidibé.

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Sans fausse modestie, ni publicité gratuite, pour une des rares fois nous avons une candidature qui fait honneur. L’homme a le CV qui convainc et la connaissance requise des structures et systèmes de la BAD, pour qu’il soit porté à sa tête.

La note d’espoir, qui suscite de l’optimisme  sur l’élection de Birama Sidibé à la tête de la BAD, est sans doute le soutien exprimé du gouvernement malien derrière son postulat. Avec en première ligne, le porte parole du gouvernement, Dr Choguel Kokalla Maïga. Qui reste un expérimenté des campagnes de ce genre. Pour preuve, c’est lui qui aurait conduit la campagne sur le renouvellement du mandat de notre compatriote Hamadou Touré à la tête de l’UIT (Union Internationale des Télécommunications). Ainsi que l’intégration du Mali au conseil d’administration de cette même institution.

Faut-il le signaler, depuis la campagne pour l’élection de la ville sainte de Tombouctou au sept (7) merveilles du monde de l’UNESCO, jamais un gouvernement n’a aussi affiché son soutien à une quelconque candidature comme celle actuellement en cours de Birama Sidibé pour la direction de la BAD. Même si entre temps, la forte diplomatie malienne sous ATT a permis l’élection de certaines personnalités à la tête des institutions internationales. Notamment Michel Sidibé à l’ONU SIDA, Soumaïla Cissé à la commission de l’UEMOA et Hamadoun Touré à l’UIT. D’ailleurs, des observateurs reprochaient au régime d’IBK, son manque de dynamisme dans la promotion des cadres maliens sur le plan international. Une logique vérifiée dans la candidature annoncée du Prof. Dioncounda Traoré pour le poste du secrétaire général de l’OIF, qui a terminé en eau de boudin. Idem pour notre compatriote Fatoumata Napho pour le poste de directrice générale Afrique de l’OMS.

Une certitude, le gouvernement actuel veut faire de cette candidature de Birama Sidibé un véritable sursaut diplomatique, c’est pourquoi, il la place dans un cadre national. Pour pouvoir recueillir l’adhésion de la majorité des pays africains. D’ores et déjà on annonce la confirmation du vote de 11 pays  et la sympathie de nombreuses personnalités du monde bancaire africain derrière cette candidature. Les véritables signes avant coureurs peuvent être la conférence des ministres des finances et gouverneurs des banques de la zone franc et la rencontre de l’international socialiste, toutes tenues à Bamako la semaine dernière.

Des foras sur fond de campagne pour permettre à notre compatriote Sidibé de franchir ce palier important. La tâche sera rude mais pas impossible. Au regard d’une part du tableau luisant des 32 ans d’expérience de l’homme au sein de la BAD, et d’autre part de la bonne réputation du Mali dans le milieu des finances en Afrique. A cet effet, le parcours élogieux de Bassary Touré comme vice président de la BOAD peut servir d’exemple.

En tout état de cause, même si les medias (sur le plan national) sont déjà dans la dynamique de soutenir avec ses maigres moyens, cette candidature pour le Mali. Il revient aux plus hautes autorités de réunir les moyens d’une véritable campagne digne du poste convoité.

Sans-quoi, acquérir la présidence de la BAD n’est pas évident avec les salamalecs et les youyous, qui nous sont propres.

Moustapha Diawara

 

 

Source: Tjikan

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