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Édito : Avançons maintenant !

Deux faits majeurs dominent l’actualité au Mali. La première, c’est l’annonce de la fin de la mission Barkhane au Sahel dont le Mali et son remplacement par une nouvelle force internationale. La seconde, c’est la composition du gouvernement Choguel Kokalla Maïga.

Dans tous les deux cas, les commentaires ont été multiples.

D’abord, certains regrettent la fin de la mission barkhane qui a, pourtant, joué un important rôle dans la lutte contre le terrorisme au sahel, au Mali en particulier. D’autres, surtout ceux qui voient en la France le malheur du Mali, ont applaudi cette décision de Emmanuel Macron. C’est vrai, la France, à travers Barkhane, a été d’un apport capital pour nos armées dans la lutte contre l’insécurité. Mais il faut également avoir le courage de dire que tout n’est pas rose. L’insécurité s’agrandit au Mali malgré la présence de cette puissante armée. De ce point de vue, la barkhane a échoué. Et après 8 ans d’échec, elle ne peut que tirer les conséquences et s’en aller.

Maintenant, c’est aux dirigeants du Sahel de prendre leur responsabilité pour la sécurisation de leur zone. Il ne sert à rien d’espérer une victoire sur l’insécurité avec l’arrivée de la nouvelle force internationale, car elle ne fera pas mieux que la Barkhane. Les États du sahel ne doivent compter que sur leurs propres armées. C’est ça la réalité et c’est vers cette réalité se diriger.

Pour le cas spécifique du Mali, remplacer une puissance par une autre n’est pas la solution. La Russie ne fera pas mieux que la France même si elle intervenait dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Le degré de sa sincérité ne dépassera pas celle de la France. Comme la France, elle défendra, elle aussi, son intérêt sordide contre celui du Mali. Il revient donc aux Maliens, aux autorités maliennes de se battre pour la vraie indépendance de leur pays. Tous les efforts doivent être concentrés sur la formation et l’équipement de nos militaires. C’est de cette manière qu’on pourra gagner la lutte contre l’insécurité.

Concernant le gouvernement Choguel Kokalla Maïga, les mécontents, certainement assoiffés du pouvoir, doivent mettre au-devant l’intérêt du Mali. Les autorités ont, certes, promis une gestion consensuelle de la transition. Mais il faut savoir que tout le monde ne peut pas entrer dans ce gouvernement de moins de 30 membres. Aujourd’hui, le Mali a besoin à ce que ces autorités réussissent. Personne n’a intérêt à mettre le bâton dans leurs roues. Il faut les critiquer dans le sens d’améliorer, mais pas parce qu’un tel n’est pas dans le gouvernement. Ce qu’on peut exiger à ce gouvernement, ce sont les concertations pour chaque initiative, surtout concernant les réformes politiques et institutionnelles.

Aussi, on ne peut pas continuer éternellement dans les contestations. IL faut, enfin, avancer pour que les élections puissent se tenir à temps et qu’un président de la République puisse être élu de manière la plus crédible et démocratique.

Boureima Guindo

Source: Journal le PaysMali

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