C’est le point de vue du ministre malien de l’Économie et des Finances qui intervenait lors la Conférence internationale contre le financement du terrorisme, tenue à Paris à fin avril dernier.
A cette occasion, le Dr Boubou Cissé a invité les décideurs à intégrer les opportunités offertes par les TIC. «Si jadis la force d’un pays reposait sur son industrie, l’arrivée de l’économie numérique a bouleversé la donne, reléguant au second rang l’industrie au même titre que l’industrie avait relégué l’agriculture au second rang », a-t-il fait savoir.
« Ce qui est donc important pour un pays, c’est d’exploiter un avantage compétitif (c’est-à-dire, basé sur le savoir et le savoir-faire qui sont en constante évolution) en lieu et place de l’avantage comparatif basé sur les ressources naturelles et la géographie, concept qui était prédominant jusqu’à l’irruption des technologies de l’information», a soutenu l’expert en économie.
Par ailleurs, il a estimé que le gouvernement Macron l’a bien compris. Puisqu’il cherche à développer un système de financement des startups de façon que les créateurs d’entreprise dans les secteurs de pointe ne soient pas motivés dès le départ par l’idée de se faire racheter par une grosse multinationale qui va ensuite les délocaliser, les absorber ou les tuer parce qu’ils représentent un concurrent potentiellement dangereux, a-t-il argumenté. «La décision récente d’allouer un budget important pour le développement de l’intelligence artificielle participe de cette logique», expliqué le ministre Cissé
En guise de reconnaissance et pour avoir reçu pour la première fois un ministre en activité lors d’une conférence Croissance Peace et pour la qualité de sa participation, Ludovic Emanuely, président de l’ONG Croissance Peace a remis le trophée du «Prix Grand prix Croissance Peace» au ministre de l’Economie et des Finances. Par la suite, le député français Guillaume Gouffier-Cha a remis au Dr Boubou Cissé, la médaille de l’Assemblée nationale française.
Mahamane Maïga
Lejecom