Nana Diarra et Bernadette Ouattara sont toutes deux élèves. Pendant les grandes vacances scolaires, elles choisissent le travail d’aides ménagères pour préparer leurs rentrées scolaires. Portraits croisés.
Bernadette Ouattara, 21 ans, est Burkinabé. Elle vit présentement à Ségou chez les religieuses où elle poursuit ses études. Avec leur accompagnement, l’orpheline de père a passé l’examen du CAP en électricité, cette année.
En attente des résultats, la jeune femme a choisi d’être aide-ménagère 3 à 4 mois pendant les vacances, pour être indépendante financièrement.
Dans ce travail, elle a déjà eu des problèmes avec ses anciens patrons. « Je ne mangeais pas à ma faim. Je dormais dans un endroit malsain. On a déjà menti sur moi en me traitant de voleuse. Cette année, je remercie Dieu. Ma patronne actuelle me traite bien », affirme-t-elle.
A sa première année de travail, en 2020, Bernadette était payée à 30 000 F CFA. Cette année, elle perçoit un salaire de 40 000 F CFA.
La jeune femme économise cet argent pour s’acheter ses fournitures scolaires et subvenir à ses petits besoins. Aussi pour soutenir sa famille. Elle envoie une partie de son argent à sa mère restée au Burkina.
Comme Bernadette, Nana Diarra vient aussi de Ségou, précisément de N’gara. Elle est en classe de 6e année. Orpheline de mère, depuis 3 ans, Nana fait le travail d’aide-ménagère pendant les vacances scolaires dans la capitale. Elle est logée chez sa tante paternelle qui lui cherche ensuite du travail. Chaque année, Nana fait deux mois de travail. Elle dit n’avoir jamais eu de problèmes avec ses patrons. Son salaire est donné à sa tante qui le garde pour elle. Ainsi, à la rentrée, elle achète ses fournitures scolaires avec cet argent, comme plusieurs écolières de son village.
Ba Nema Sogoba
(stagiaire)
Source : Mali Tribune