L’État du Mali a souscrit depuis 2015 à l’Objectif de développement durable (ODD) numéro 6 des Nations unies, visant à « garantir l’accès de tous à des services d’alimentation en eau et d’assainissement gérés de façon durable ». Cet engagement a été ensuite réaffirmé dans le Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable (CREDD 2019 – 2023).
Pour le traduire en réalité, plusieurs décrets et documents de politiques nationales de l’eau et de l’assainissement ont été validés. Il s’agit entre autres du Programme national de la GIRE (Gestion intégrée des ressources en eau), de la requête de financement pour la finalisation du PNAEP (Plan national d’accès à l’eau potable) et de l’élaboration du Programme national de gouvernance du secteur Eau.
Mais, même si un grand pas a été franchi avec le lancement de 100 000 branchements sociaux et plusieurs projets d’accès à l’eau potable en cours d’exécution dans le pays, l’accès universel est encore loin de portée.
Selon les chiffres du rapport d’activités 2018 de la Direction nationale de l’hydraulique (DNH), le taux d’accès à l’eau potable est de 65,9% en milieu rural, de 76% en milieu semi-urbain et urbain et de 68,8 % au niveau national.
Pour Dounantié Dao, Président de la CN – CIEPA (Coalition nationale de la Campagne internationale de l’eau potable et l’assainissement), il est temps que les 5% du budget alloué à l’eau et à l’assainissement, suivant les engagements pris, soient effectifs et qu’un budget spécial annuel permette de couvrir les villages n’ayant pas accès à l’eau potable.
De l’avis d’autres acteurs du secteur, plusieurs approches efficientes, moins coûteuses et plus adaptées pour les communautés à la base sont disponibles pour un accès universel à l’eau potable au Mali avant l’échéance 2030.
Germain KENOUVI
Journal du Mali