Créée en 2014, l’Agence des énergies renouvelables du Mali (AER-Mali) témoigne de la nécessité de valoriser d’autres sources d’énergie renouvelable et non polluante, comme l’éolien et le solaire, afin de couvrir les besoins énergétiques nationaux. L’AER-Mali pilote plusieurs projets qui reposent pour la plupart sur des partenariats public-privé, explique Souleymane Berthé, son directeur général. Le lancement du Prêt énergie renouvelable, en phase pilote, permet notamment aux particuliers de s’équiper grâce à un kit solaire choisi en fonction de leur consommation, installé par l’entreprise malienne Access et financé grâce à un prêt bancaire remboursable sur 5 ans.
D’autres actions de grande envergure sont entreprises. L’installation de la centrale solaire de Pélingana à Ségou est en cours, avec un partenaire norvégien. Sa mise en service prévue en 2017, assurera une capacité de production de 33 mégawatts. Un projet similaire est également réalisé à Kita. Cette centrale solaire, mise en œuvre avec un partenaire français et fonctionnelle dès 2018, offrira une capacité de 55 mégawatts. Un appel d’offres est lancé pour installer prochainement des centrales à Sikasso et Koutiala pour des productions de 50 et 25 mégawatts. De son côté, Énergie du Mali (EDM) mise sur l’hybridation de centrales existantes, associant énergie thermique la nuit et solaire en journée. C’est déjà le cas dans les villes de Bankass, Koro, Diéma, Siby, Ouélessebougou, Tomian et en phase test à Ansongo. L’AMADER est également engagée dans des projets de petites unités hybrides financées par des partenaires techniques et financiers comme la Banque mondiale, l’Agence française de développement ou Abu Dhabi Fund for Development.
Pour assurer la mise en œuvre et le suivi de ces ouvrages, la formation de la main d’œuvre est un également un défi à relever. Des initiatives comme celle de la Solektra Solar Academy, mise en œuvre par Akon Lighting Africa, offre des formations pour ouvriers qualifiés, techniciens supérieurs et ingénieurs. Ouverte le 16 janvier dernier, elle reçoit 25 étudiants en cycle ingénieur, ressortissants de 10 pays de la CEDEAO.
Source: journaldumali