Après la sortie d’une partie des populations de la région de Taoudéni à Tombouctou la semaine dernière, pour dénoncer la gestion du chef de l’exécutif régional, Général Abderrahmane Ould Meïdou, ses soutiens ont organisé la riposte à travers une démonstration de force.
Selon ces inconditionnels du gouverneur, il est celui qu’il faut pour sortir la nouvelle région de l’ornière.
Si les partisans énumèrent une panoplie d’arguments pour charger le gouverneur, ceux qui ont tenté de faire la riposte soutiennent pour leur part, qu’il s’agit d’un acharnement qui ne se justifie pas « Nous voulons de Ould Meïdou et nous soutenons la Transition ».
Ce sont entre autres des messages qui ont été livrés par les manifestants, en soutien à l’officier contesté par les populations de la région de Taoudéni, à cause selon ses détracteurs de sa partialité dans le processus de mise en place des autorités intérimaires. Lors d’une conférence de presse tenue la semaine dernière à la Maison de la Presse, un collectif pour la défense des intérêts de la région est revenu sur les motifs de la grogne qui prévaut à Taoudéni à cause des agissements de Ould Meïdou, le Chef de l’exécutif régional. Le Gouverneur, d’après ses détracteurs, s’est spécialisé dans la passation de marchés en complicité avec l’AGETIER où il se déplace à Ségou pour planifier à qui les marchés doivent être attribués.
Et, pour enfoncer le clou, un membre de la délégation qui a fait le déplacement pour Bamako dit: « Nous exigeons de l’Etat malien l’audit de toutes les réalisations et la gestion du gouvernorat pendant les trois ans passés et l’ouverture d’une enquête judiciaire devant les juridictions compétentes », a déclaré un membre de la délégation de personnalités qui sont prêtes à en découdre avec le gouverneur.
Face à la tournure des évènements, les soutiens de Ould Meïdou ont décidé de faire la riposte. D’où la manifestation organisée à Tombouctou, quelques heures après la sortie des contestataires. Les autorités sont interpellées pour agir avant que l’irréparable ne produise.
LAYA DIARRA
Source : Le Soir De Bamako