La mauvaise foi réduit en conséquence la question des droits humains à des propos de comptoir – ravageurs, réducteurs et trompeurs
Récemment, un nouveau rapport a véhiculé des inquiétudes infondées concernant la situation des droits humains au Mali. La démystification des peurs s’impose et les déclarations trompeuses sont avancées pour sanctionner le changement de paradigme du Mali qui est mal vécu. Le rapport s’avère carrément mensonger lorsqu’il prétend que les forces de défense et de sécurité et les instructeurs russes violent allègrement les droits humains. «La violence contre les femmes et les filles, et les violences sexuelles liées au conflit restent omniprésentes au Mali ».Le retour des habitants de Ber invalide cette affirmation ridicule. Et c’est précisément qu’ils estiment être entre de bonnes mains qu’ils ont refait le chemin à l’envers, après que de personnes mal intentionnées leur avaient seriné un risque d’extermination qui avait justifié leur fuite.
Ce rapport au vitriol a également été écrit à l’encre noire, se contentant de critiquer, de distribuer des mauvais points et des avertissements. La mauvaise foi réduit en conséquence la question des droits humains à des propos de comptoir – ravageurs, réducteurs et trompeurs. Il a bien sûr déclenché les foudres dans des médias panafricanistes, dans les grins et salons feutrés. Si les critiques ont été généralement moins nuancées dans leur formulation, leurs auteurs ont tenté de délégitimer la portée du rapport de l’ONU en soulignant son parti pris politique et en fustigeant son prétendu réalisme.
La Minusma, l’arnaque de la décennie
En somme, pour nombre de commentateurs, ce rapport comme le précédent cherche à masquer l’échec de sa longue présence au Mali, en renversant les données du problème. En dix ans de présence, la Minusma s’est avérée une grosse arnaque. Avec près 16. 000 hommes et un pactole de dollars par an, elle n’a pas efficacement aidé le Mali à lutter contre le terrorisme, mais a constitué plutôt une entrave aux actions de reconquête du territoire perdu par la publication de rapports dont la finalité recherchée n’était autre que de casser le moral des troupes. Non seulement, elle n’a pas produit des résultats tangibles, mais a absorbé beaucoup d’argent aux pays donateurs. Conséquence logique : des populations civiles sont massacrées au vu et au su de la Minusma qui ne peut pas intervenir, juste une présence sur le territoire.
En somme un accueil moins mitigé réservé à ce rapport, mais franchement hostile à la lecture de certains passages indiquant que «la violence à l’égard des femmes et d’autres formes d’atteintes graves aux droits humains et au droit international humanitaire sont utilisées, en particulier par les partenaires de sécurité étrangers, en vue de semer la terreur au sein des populations». Cette dénonciation calomnieuse fait naître des offuscations par l’atteinte grave qu’elle porte à l’armée. Comme les dénonciations précédentes portant sur Noura qui ont scandalisé le Mali, elles ne servent pas les intérêts de la justice mais ceux de la haine. Plus grave que la diffamation, elle ne se borne pas à blesser l’honneur ou la considération de notre pays, elle l’expose au parfum d’une suspicion latente.
Fanfan
L’Informateur