Au nombre d’une cinquantaine de participants, ils étaient nombreux à prendre part au lancement des activités de l’association ’’Yeleen’’. Selon Aïchata Bocoum, cette association est là pour promouvoir le leadership féminin. Elle accompagne aussi bien les femmes que les filles du pays. Yeleen est une association qui veille à ce que les violences basées sur le genre soient éradiquées dans le pays, selon la présidente. « C’est une nouvelle association qui est là. Elle accompagne et travaille avec toutes les associations féminines afin que les femmes soient autonomes. Pour une bonne émancipation des femmes, nous voulons, va-t-elle poursuivre, qu’il y ait l’implication des femmes dans la prise des décisions », argue Mme Bocoum. Cheffe d’association qu’elle est, le leader a annoncé que le mouvement s’est doté d’un plan pour la concrétisation de ses activités. Parmi ces activités à mener dans les prochains jours, Aïchata Bocoum évoque les 16 jours d’activisme. Du 25 novembre au 10 décembre prochain, les membres de Yeleen mèneront des activités de sensibilisation sur les violences basées sur le genre. « Nous serons dans beaucoup de quartiers de Bamako, voire dans les régions et les cercles pour ces sensibilisations », a-t-elle déclaré. Au public, elle soulignera la nécessité d’expliquer aux femmes et filles les conséquences et l’importance d’utilisation des réseaux sociaux. Cela, pour contrecarrer la cybercriminalité et les arnaques qui se font sur la toile. Conformément à son plan d’actions, l’association se penchera, dans les prochains jours et semaines, sur l’entrepreneuriat des femmes. La responsable trouve que beaucoup de femmes subissent des violences par le fait qu’elles ne travaillent pas. Des femmes mariées sont obligées de subir ces violences parce qu’elles sont à la maison et n’ont nulle part où aller. Ces violences seront atténuées lorsque les femmes sont occupées à des activités génératrices de revenus.
Une femme qui travaille, dit-elle, peut non seulement aider la famille, son mari mais aussi et surtout ses enfants. Mettant l’accent sur leur épanouissement, l’intervenante plaide à ce que la voix des femmes puisse être entendue en cette période de refondation du Mali. De son côté, Issa Goïta, chef de division et de promotion sociale à la direction nationale de la promotion de la femme, a, au nom de la directrice, précisé « qu’il y a des filles victimes des violences telles que le mariage forcé, la déscolarisation, les tâches domestiques…. ». Saluant l’initiative des responsables de ‘’Yeleen’’, le représentant de la directrice a conclu que l’initiative de l’association encourage les jeunes filles « à ne pas avoir peur de prendre des responsabilités ».
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS