Instaurée le 19 aout 1982 suite à l’intervention militaire israélienne au Liban de 1982, la journée internationale des enfants victimes innocentes de l’agression est observée le 4 juin de chaque année afin de lutter pour les droits de l’enfant contre le crime d’agression.
Pendant un conflit armé, les personnes les plus vulnérables et les plus touchées sont les enfants. Le 19 aout 1982, à l’occasion de sa session extraordinaire d’urgence sur la question de Palestine, que l’Assemblée générale consternée par le grand nombre d’enfants palestiniens et libanais qui ont été les victimes innocentes des actes d’agression d’Israël, a décidé de commémorer le 4 juin de chaque année comme la journée internationale des enfants victimes innocents de l’agression.
Le but de cette journée est de reconnaitre les souffrances endurées par les enfants du monde entier et de sensibiliser à la souffrance qu’ils endurent pouvant être de violences physiques, mentales et émotionnelles. Les six violations les plus courants en temps de guerre sont le recrutement et l’utilisation d’enfants, les enlèvements, les attaques contre les écoles et les hôpitaux et le refus de l’accès à l’aide humanitaire.
Le rapport historique publié en 1996 par Mme Graca Machel experte désignée par le Secrétaire général, avait attiré l’attention de la communauté internationale sur les conséquences dévastatrices des conflits armés sur les enfants. C’est à la suite de ce rapport que l’Assemblée générale a adopté en 1997 la « résolution A/ RES/51/77 qui a marqué un tournant dans la protection des droits des enfants piégés dans les situations de conflit partout dans le monde. Cette résolution a ainsi marqué le début d’un consensus entre les Etats Membres sur la nécessité d’un effort international coordonné pour remédier aux vulnérabilités et aux violations auxquelles les enfants sont confrontés.
Adopté en 2015, le « Programme des Nations Unies pour le développement durable à l’horizon 2030 » met aussi l’accent de manière explicite sur l’élimination de la maltraitance, de l’exploitation et de traite des enfants, ainsi que toutes autres formes de violence et de torture dont ils sont victimes.
Malgré toutes ces institutions et aide à l’endroit des enfants, ces dernières années, le nombre de violations perpétrées contre ses tout-petits a augmenté dans de nombreuses zones de conflit.
Selon les statistiques données par les Nations Unies en 2019, la violence touche directement plus d’un milliard d’enfants dans le monde et représente un cout de plus de 7 000 milliards par année aux diverses sociétés et 50% des enfants du monde subissent de la violence chaque année. Selon le même rapport, toutes les 5 minutes, quelque part dans le monde, un enfant est tué par la violence, 1 enfant sur 10 est abusé sexuellement avant sa majorité, 9 enfants sur 10 vivent dans des pays qui n’interdissent pas complètement les punitions corporelles, ce qui laisse 732 millions d’enfants sans protection légale, chaque enfant peut être victime de cyber-violence, 246 millions d’enfants subissent des violences à l’école chaque année.
Les conflits en République Démocratique du Congo (RDC), la Palestine et l’Afghanistan et au Nigeria montrent tous des signes similaires quant à l’exposition des enfants à un environnement hostile.
Thérèse Kamaté, Stagiaire
Source: Journal le Pays- Mali