L’Observatoire régional des droits d’auteur (ORDA) vient de remettre au Bureau malien des droits d’auteur (BUMDA) 40.000 hologrammes de la CEDEAO. L’organisation communautaire des droits d’auteur et de la propriété intellectuelle lance ainsi, à partir de notre pays, son programme de protection des œuvres de création. La cérémonie a eu lieu vendredi dans la salle de conférence du ministère de la Culture à la Cité administrative. Elle était présidée par Mme Haïdara Aminata Sy, le secrétaire général de ce département. Adama Sagnon, le président de l’ORDA, le Pr Abdoulaye Maga, directeur de l’éducation, de la science, de la culture et de la technologie de la Commission de la CEDEAO, les directeurs des organismes nationaux de la propriété industrielle du Bénin, du Burkina Faso et du Mali étaient également les témoins de cette remise.

Ces hologrammes de la CEDEAO co-existeront pendant 6 mois, à compter de leur lancement à Bamako, avec ceux en vigueur dans les quinze pays de la communauté. Puis, ils entreront en vigueur définitivement dans tout l’espace de l’Afrique de l’ouest, a expliqué Adama Sagnon. Ce premier stock est gratuit pour les pays membres, mais pour les commandes à venir, ils devront payer pour l’obtenir, a-t-il précisé.
Quant au Pr Maga, il a formulé le vœu que cette étape initiale ne soit pas la dernière, car il faut que ces hologrammes permettent de réduire considérablement la piraterie voire de l’éradiquer totalement. La CEDEAO poursuit son objectif qui est de permettre aux créateurs de vivre du produit de leur art.
Le choix du Mali pour le lancement officiel de cet outil technique dans le cadre de la protection des œuvres littéraires et artistiques et la lutte contre la reproduction illégale et la piraterie, est une marque de reconnaissance envers les efforts du gouvernement dans un combat qui s’étend au-delà de nos frontières.
Mme Haïdara Aminata Sy a félicité Adama Sagnon pour le travail remarquable accompli depuis sa nomination à la tête de l’ORDA. Celui-ci a, en effet, su imprimer à l’Observatoire la trajectoire d’une organisation dynamique, résolument déterminée à contribuer à la réalisation des objectifs de développement des Etats. L’on a coutume de dire que « la culture se nourrit de la créativité et que les industries créatives sont créatrices de richesses donc, sources de développement », or la piraterie tue la créativité. En cela, elle constitue un frein au développement économique de nos pays, a indiqué le secrétaire général du ministère de la Culture.
Devant la persistance d’un phénomène qui se manifeste sous des formes de plus en plus variées et plus difficiles à cerner et, au regard des conséquences désastreuses de la piraterie sur l’économie et la culture elle-même, nos Etats n’ont d’autre alternative que de mettre leurs efforts en commun pour venir à bout du fléau. La CEDEAO l’a bien compris en créant l’ORDA qui n’a aucun équivalent dans le monde.
Y. DOUMBIA

source : essor