Ibrahim Boubacar Keïta est arrivé largement en tête du premier tour de la présidentielle malienne devant Soumaïla Cissé. Arrivé en troisième position, le candidat de l’Adéma, Dramane Dembelé, a obtenu 9,59% des voix. Iba Ndiaye, le premier vice-président par intérim de l’Adéma a tenu à rappeler la position officielle du parti : rester fidèles aux engagements de désistement pris au sein du FDR, le Front anti-putsch, et donc de soutenir Soumaïla Cissé. Mais ce samedi 3 août, Dramane Dembelé, le candidat, vient d’appeler, lui, à voter IBK.
Pour la petite histoire, Dramane Dembélé, candidat de l’Adéma à la présidentielle, ne reçoit plus au siège de son parti, l’Adéma, mais à son siège de campagne : il prend ses distances. Il a obtenu un peu moins de 10% des suffrages exprimés et il arrive en troisième position. Donc il est le premier faiseur de roi du second tour et il appelle à voter Ibrahim Boubacar Keïta si la Cour constitutionnelle confirmait les résultats provisoires.
Dramane Dembélé a expliqué ce samedi matin : « Je suis de l’Internationale socialiste comme IBK. Nous partageons les mêmes valeurs ». Il ne reconnaît pas au premier vice-président de son parti le droit d’appeler à voter pour Soumaila Cissé. La direction de l’Adéma a réagi à son tour : « Nous maintenons notre soutien au candidat Soumaïla Cissé ». Ça s’appelle un début de crise ouverte au sein de l’Adéma.
Les tractations des autres candidats du premier tour pour les consignes de vote pour le second tour se poursuivent. Il n’y a jamais eu autant de réunions politiques à Bamako. Les candidats se positionnent pour ce second tour. Jeamille Bittar, de l’Union des mouvements et alliances pour le Mali (Umam), a réalisé un tout petit score. Il appelle à voter Soumaïla Cissé.
Deux autres candidats – Mamadou Blaise Sangaré, de la Convention sociale démocrate (CDS), et Choguel Maïga (MRP) – qui pèsent ensemble 3,35% des suffrages exprimés, appellent à voter pour le candidat Ibrahima Boubacar Keïta.
Ce week-end, on devrait connaître d’autres ralliements à IBK ou à Soumaïla Cissé.
Par RFI