C’est vrai que votre élection au poste de Président du RPM est l’avertissement d’un combat mené par les structures et lui-même, depuis son limogeage du Gouvernement. Les structures ont été autant blessés que vous-même et vos soutiens. Il fallait commencer par reconnaître cela avant de faire des éloges tronqués à l’endroit du premier tisserand en chef.
Deux choses dans la vie sont des ennemis à l’homme à savoir la parole et le temps. J’ai toujours eu peur de la parole, car lorsqu’elle échappe, elle ne peut plus être rattrapée et c’est en ce moment qu’elle devient une projectile dangereuse. Lorsqu’on demande à quelqu’un de bouger la partie pullante de son corps, il ne s’agit d’autre chose que de sa bouche, c’est-à-dire savoir parler, sans offenser les innocents. La parole non maitrisée peut mettre des gens en conflit, amené la division, voire même la guerre. Elle peut amener la mort. Ayons donc peur de la parole. Il n’y a pas de hasard dans une parole.
Quant au temps, il est l’ennemi numéro un du reigne animal. Tout part du temps et tout revient au temps. Qui peut-on comparer sur la scène politique malienne de 1960 à maintenant à Feu le Président Modibo Keïta, le père de l’Indépendance du Mali, et à Feu Mamadou Konaté premier africain à siéger à l’Assemblée Nationale Française de la quatrième République.
Cette espèce d’hommes politiques africains nationalistes a disparu pour toujours dans l’arène politique du Mali et même de l’Afrique. Ils ont respecté l’honneur et la dignité de leur peuple. Ils ont refusé la ruse pour leur seul bonheur et ont misé sur les forces du peuple et non sur celle de la France pour libérer leurs pays du joug colonial. Pour eux ce qui ne meurt pas c’est bien le peuple.
L’engagement de nos dirigeants actuels voudrait que ce soit le peuple qui meurt d’abord avant eux, que ce soit le pays qui se partage d’abord pourvu qu’eux, ils arrivent à se sauver. Pour la gloire de Feus Modibo Keïta et Mamadou Konaté, le Mali les a éternisé plusieurs fois à savoir l’école, la place, le stade, l’hymne à l’honneur. Nous dirigeants actuels doivent obligatoirement prendre l’exemple sur eux, s’ils veulent que le Mali réussisse. Face à ces pères fondateurs, aucune comparaison n’est possible en tout cas pas IBK. Le temps étant l’ennemi le plus redoutable de l’homme, je me confie donc à ce temps pour attendre le sort que l’avenir va réserver au Mali en 2018 !
La Rédaction
Source: Le Carréfour