Parmi les priorités de l’organisation humanitaire internationale Catholic Relief Services (CRS) au Mali, figure la lutte contre le paludisme. C’est ce que souligne, dans cet entretien, Dr Mariam Tall, la directrice.
Les Échos : Qu’est-ce que Catholic Relief Services ?
DR TALL : Catholic Relief Services (CRS) est l’agence humanitaire internationale officielle de la communauté catholique des États-Unis. CRS travaille pour sauver, protéger et transformer des vies dans le besoin, dans plus de 100 pays, sans considération de race, de religion ni de nationalité. Il a été fondé en 1943 par les évêques catholiques des États-Unis pour servir les survivants de la Seconde Guerre mondiale en Europe. Depuis, nous avons pris de l’expansion pour atteindre plus de 120 millions de personnes dans le monde.
Les Échos : Quelle est la mission de votre organisme ?
DR TALL : Notre mission primordiale est d’aider les personnes démunies et défavorisées à l’étranger. Nous travaillons dans l’esprit de la doctrine sociale catholique pour promouvoir le caractère sacré de la vie humaine et de la dignité de la personne. Bien que notre mission soit enracinée dans la foi catholique, nos opérations servent les gens uniquement en fonction des besoins, peu importe leur race, leur religion ou leur origine ethnique. Aux États-Unis, CRS engage les catholiques à vivre leur foi dans la solidarité avec les pauvres et les personnes souffrantes du monde.
Les Échos : Depuis 1999, CRS opère au Mali. Quels sont vos champs d’intervention ?
DR TALL : Le travail d’assistance et de développement de CRS est accompli par l’intermédiaire de programmes d’intervention d’urgence, de santé, d’agriculture, d’éducation, de microfinance et d’édification de la paix. Au Mali, CRS intervient depuis 1999 et a une diversité de projets, tant humanitaires, de développement, de construction de la paix et de la cohésion sociale. Aussi, nous intervenons dans le secteur de l’agriculture et des moyens d’existence, dans celui de la santé, des urgences, de l’Education et de la cohésion sociale.
Les Échos : Votre organisation est très engagée au Mali, dans la lutte contre le paludisme. Qu’avez-vous retenu de la célébration de la journée mondiale de lutte contre ledit fléau ?
DR TALL : Nous sommes très reconnaissants d’avoir célébré cette journée aux côtés du gouvernement malien. Ensuite, nous comptons poursuivre notre implication, selon nos programmes, dans l’effort mondial dont le but est d’éradiquer ce fléau sur toute étendue du territoire national voire sur l’ensemble du continent africain. Parce que les statistiques ont démontré que l’Afrique possède le taux le plus élevé de personnes victimes du paludisme. Le plus important, c’est de mettre ladite journée et toute l’année à profit pour accentuer la sensibilisation des populations sur les réflexes de lutte contre le palu.
Les Échos : Quels sont les volets de la lutte contre le palu sur lesquels vous intervenez aux côtés du gouvernement malien ?
DR TALL : Nous avons plusieurs projets contre le Paludisme, notamment un projet de recherche sur les répulsifs spacieux. Il y a aussi un autre projet pour la mise en œuvre du cinquième passage de la chimio prévention du paludisme saisonnier. Ce grand projet fédère pratiquement toutes les activités de lutte contre le paludisme dans tout le pays. La dynamique de collaboration est très bonne avec le gouvernement et avec notre partenaire stratégique qui est le Fonds Mondial de Lutte contre le Paludisme.
Les Échos : En tant que spécialiste du projet Paludisme Fonds Mondial, quelles sont les innovations que vous envisagez ?
DR TALL : Nous allons introduire beaucoup d’innovations dans la lutte contre le Paludisme. Nous avons ainsi la disponibilité des moustiquaires imprégnées de deuxième génération dont la population malienne va bénéficier à travers le Fonds Mondial de Lutte contre le Paludisme.
Propos recueillis par M. Sangaré
Source: Les Échos- Mali