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Dr. Boubou Cissé à propos du marché “Paramount” : “En aucun cas je n’ai posé un acte illégal dans l’exercice de mes fonctions”

“Au moment de la conclusion de ce marché, j’étais en charge du ministère des Mines”

Suite à l’ouverture d’une information judiciaire concernant un marché public d’achat de matériel militaire dénommé “Paramount”, l’ancien Premier ministre et ministre de l’Economie et des Finances sous feu Ibrahim Boubacar Kéïta,  Dr. Boubou Cissé, a réagi à travers un communiqué de presse.

C’est à travers un communiqué du 28 juillet 2022 que je découvre que la Cour suprême du Mali a émis un mandat d’arrêt international à mon encontre et d’autres anciens ministres maliens, à la suite de l’ouverture d’une information judiciaire concernant un marché public d’achat de matériel militaire dénommé «Paramount».

Concernant ce marché, qui n’est pas une affaire, je suis absolument serein et déterminé à laver mon honneur. En effet, contrairement à ce que veulent faire croire les personnes qui ont été chargées d’instruire ce dossier, en aucun cas je n’ai posé un acte illégal dans l’exercice de mes fonctions et d’ailleurs, au moment de la conclusion de ce marché, en octobre 2015, j’étais en charge du ministère des Mines, donc étranger à la conclusion de ce marché.

En tout état de cause, lorsque j’ai eu le privilège et l’honneur d’être ministre, puis Premier ministre de notre pays, j’ai agi au service de l’Etat dans le souci de l’intérêt général, du respect des contrats signés avec nos fournisseurs, de la préservation du bien public et de notre Nation. Je tiens à préciser que je n’ai jamais cherché à fuir mes responsabilités ou à échapper à mes devoirs de justiciable, pour autant que la justice de notre pays demeure indépendante et impartiale.

A la suite de l’affaire dite de ‘complot contre le gouvernement’, qui m’a valu une visite musclée des forces de l’ordre à mon domicile en décembre 2020, dont la procédure a finalement été annulée par la justice en mars 2021 en l’absence totale de preuves, et constatant la situation et les pressions exercées sur ma famille, j’ai pris la douloureuse décision de m’éloigner momentanément de notre pays.

Mon absence obéit à la volonté d’observer une posture de réserve afin de permettre aux autorités de la Transition d’œuvrer au plus vite pour le rétablissement des équilibres socio-politiques nécessaires au retour rapide à un ordre constitutionnel régulier dans notre pays.

Il ne faudrait donc pas que la justice malienne, qui a toujours été digne, puisse faire l’objet d’une instrumentalisation et ainsi détourner l’opinion publique nationale des vrais enjeux du moment en matière sécuritaire, sociale et économique.

Je regrette profondément que cet acte soit posé au moment où mes frères maliens doivent être rassemblés autour des valeurs de paix et de justice véritables afin de tracer un nouveau chemin vers la cohésion nationale.

Pour ma part, comme je l’ai toujours affirmé, ma préoccupation principale est l’avenir de mon pays et le bien-être de tous les Maliens. Par conséquent, je continue de suivre avec intérêt l’évolution du cours de la transition, et ma détermination à apporter ma modeste contribution demeure intacte et inaltérable”.                                                                                                                

Ancien Premier ministre

 

Tiéman Hubert Coulibaly à propos du mandat  d’arrêt international contre lui :

“Je n’ai agi que pour assurer la meilleure préparation opérationnelle de nos forces face au défi sécuritaire”

“J’ai pris l’initiative de constituer une équipe de conseils qui m’accompagnera dans l’éventualité souhaitable d’une confrontation”. Ces propos sont de Tiéman Hubert Coulibaly, ancien ministre de la Défense et des Anciens combattants, suite à un mandat d’arrêt international lancé contre lui et trois autres par le procureur général près la Cour suprême du Mali.

Par un communiqué lu sur les ondes de la chaîne de télévision nationale, ORTM, j’ai appris de manière surprenante, qu’un mandat d’arrêt international serait émis contre moi et d’autres personnalités, à l’initiative de Monsieur le procureur général près la Cour suprême du Mali. Cette manière si singulière et pour le moins cavalière n’est pas la façon qui sied véritablement, si le parquet général près la haute juridiction est, un tant soit peu, animé de justice. Je rappelle que je suis absent de mon pays depuis plusieurs mois, en exil, compte tenu des menaces quotidiennement distillées par la rumeur ronflante, savamment entretenue qui, au fil des mois, a fini par révéler le dessein réel des personnes en commandite.

Au mois d’octobre 2021, deux semaines après mon départ de Bamako, l’information quant à  mon absence avait suscité une réaction aussi inattendue qu’agressive, notamment sur les réseaux sociaux et autres mass média, à la solde de la junte militaire malienne et ses complices civils. Des rumeurs folles ont immédiatement circulé qui m’accusaient, à tort évidemment, d’être l’animateur de toutes sortes de complots. Les intentions malveillantes que je soupçonnais se sont révélées à travers l’acharnement de ces attaques régulières à coup d’intoxications. Les auteurs dans leur mission me rendaient coupable de nombreux délits et forfaits inventés pour les besoins de leur cause illégale et illégitime dont l’objectif est clairement d’anéantir toute voix politique républicaine dissonante.

Je rappelle que ma mission en tant que ministre de la Défense et des Anciens combattants a débuté le 8 janvier 2015 et s’est terminée le 3 septembre 2016. Elle était parfaitement définie dans le cadre de prérogatives claires. Je n’ai jamais agi que dans ce cadre et, je n’ai agi que pour assurer la meilleure préparation opérationnelle de nos forces face au défi sécuritaire.

Au moment où le Mali est désaxé, menacé de désintégration, les acteurs de cette Transition en déroute devraient plutôt chercher le moyen d’unir et de rassembler. Depuis un an et plus, je n’ai cessé de dénoncer leurs choix hasardeux et de leur adresser des recommandations. Hélas !  Leur seule réponse demeure la menace, l’invective, la stigmatisation et les insanités d’une rare violence, déversées par leurs sbires sur les réseaux sociaux. Ne voient-ils pas ce qui se passe ? N’entendent-ils pas les appels à la raison de nos compatriotes et de nos amis, partenaires à la paix ? Persécuter des hommes politiques n’a jamais contribué au succès, mais a toujours conduit à l’échec ! Pour autant, mon sort personnel importe peu au regard des dangers qui menacent le Mali et son peuple. Qu’on ne s’y trompe pas ! Pour moi, rien ne compte aujourd’hui si ce ne sont les Maliens et leur avenir. C’est pour cet avenir qui s’appelle «Jeunes du Mali» que je continuerai à me battre afin que demain ne ressemble pas à aujourd’hui. C’est le seul combat qui vaille et à tous j’adresse cet appel au sursaut salvateur.Si la justice malienne devait rechercher à situer ma responsabilité, dans le cadre d’une  quelconque information judiciaire, elle a la latitude de procéder au moyen d’une commission rogatoire à laquelle je m’engage à répondre prestement.

D’ores et déjà, j’ai pris l’initiative de constituer une équipe de conseils qui m’accompagnera dans l’éventualité souhaitable d’une confrontation.            Ancien ministre du gouvernement du Mali

 

Mamadou Igor Diarra Persiste et Signe :

“Je suis le fils d’un regretté militaire mort en service et le respect de ma patrie est une valeur cardinale avec laquelle je ne transige pas”

“J’ai décidé de confier la défense de mes intérêts à mes conseils et malgré les désagréments que me pose cette procédure, je garde foi en Dieu, et je poursuis sereinement le travail qui est aujourd’hui le mien”. Ces propos sont de Mamadou Igor Diarra, ancien ministre de l’Economie et des Finances en réaction au mandat d’arrêt international contre sa personne.

J’ai appris avec étonnement le 28 juillet dernier l’ouverture d’une information judiciaire assortie d’un mandat d’arrêt international contre ma modeste personne, par une institution judiciaire de mon pays, le Mali.

Le communiqué du procureur général près de la Cour suprême vise également trois autres personnes, dont 2 anciens ministres, et concerne un contrat avec un fournisseur pour l’équipement de notre armée, conclu entre le ministère de la Défense, autorité contractante et une entreprise sud-africaine, Paramount Ltd en octobre 2015.

J’ai eu l’honneur d’être ministre de l’Economie et des Finances de mon pays du 11 janvier 2015 au 16 janvier 2016 et je veux préciser ici quelques points  très simples, utiles à la compréhension du dossier.

– Le ministre chargé des Finances est responsable de la centralisation des opérations budgétaires conformément aux lois des finances. Il est uniquement à l’initiation et au fait des marchés  de son propre ministère. Ce qui n’est pas le cas ici.

– Le ministre chargé des Finances avec l’assistance des conseillers et les structures de son département vérifie  la conformité des contrats et décaissements prévus qui lui sont soumis par les autres départements ministériels, dont les ministres respectifs sont les principaux ordonnateurs suivant la loi. Dans ce cas précis, une fois que ce marché avec Paramount Ltd a été soumis par le ministère de la Défense et des Anciens combattants, il a fait l’objet de plusieurs vérifications préalables par les services techniques dédiés et j’en ai personnellement demandé la modification sur trois points techniques afin de mieux préserver les intérêts de l’Etat du Mali. Ainsi, mon rôle purement administratif et prescrit par les textes en vigueur au Mali s’est arrêté là, fin décembre 2015. Et je ne découvre que présentement, l’évolution que le dossier a connu courant 2016 à 2020.

Bien entendu, toutes ces  affirmations sont documentées, tracées et facilement vérifiables.

Je souhaite ajouter trois autres éléments, toujours pour une compréhension objective du sujet.

– Lors de mon dernier séjour au Mali, venu enterrer ma défunte mère en mars 2022, je me suis spontanément rendu auprès  de certaines autorités, afin de leur notifier ma disponibilité pour des éclaircissements sur tout dossier sur lequel je disposais d’informations et/ou qui ont pu relever de mes attributions de l’époque. – Je travaille depuis 2013 dans un grand Groupe bancaire international et celui-ci me conserve sa confiance au vu du principe consacré de la présomption d’innocence, sachant bien que la réputation dans le métier de banquier est le premier “capital confiance” de celui qui y travaille. – Je suis le fils d’un regretté militaire mort en service et le respect de ma patrie est une valeur cardinale avec laquelle je ne transige pas. J’ai décidé de confier la défense de mes intérêts à mes conseils et malgré les désagréments que me pose cette procédure, je garde foi en Dieu, et je poursuis sereinement le travail qui est aujourd’hui le mien.                                                                                                               

Ancien ministre

Source: Aujourd’hui-Mali

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