Le Bureau Politique National(BPN) du Rassemblement Pour le Mali (RPM) a organisé une rencontre d’échanges avec les élus membres sur leurs attentes et préoccupations ainsi que les orientations nouvelles du parti.
C’était ce lundi 27 décembre 2021 à la Maison des Ainés, sous la présidence du Président Dr Bocary Tréta, autour des thématiques : «la gouvernance locale, les maires et les élections, la sécurisation de l’espace communal et les relations entre élus et le parti».
Cette cérémonie de rencontre d’échanges entre le Bureau Politique National (BPN) et les élus membres du Rassemblement Pour le Mali (RPM) a enregistré la présence des maires, des présidents de conseils de cercle, des présidents de conseils régionaux et les conseillers nationaux.
Après le mot de bienvenue du maire RPM Bakary Niaré de la commune IV du district de Bamako, le Président national du parti, Dr Bocary Tréta satisfait de la présence significative des responsables et élus du parti des tisserands venus des autres localités du pays a affirmé : «en vous conviant à cette rencontre, je n’avoir jamais douté de trouver en vous des militants déterminés à maintenir haut le flambeau de leur parti, celui du tisserand assis dans son métier au bénéfice de toutes les filles et de tous les fils du Mali. Tisserands nous avons été. Tisserands nous sommes. Tisserands nous resterons».
Il dira que : « vous êtes 2 581 élus communaux RPM dont 199 maires, sur l’ensemble du territoire national, qui incarnez le leadership de notre parti depuis les élections communales de 2016. C’est pourquoi, vos apports à la dynamique positive de notre parti ne sont plus à démontrer ».
Il a souligné qu’en décidant de cette rencontre pour échanger sur les problématiques d’actualité, la direction du parti s’inscrit dans les perspectives de consolidation de leurs acquis électoraux mais surtout de réussite de leurs missions à la tête des collectivités qu’ils ont la charge d’administrer dans un contexte en perpétuelle évolution.
Aussi, il a déploré la situation de notre pays qui n’est guère reluisante, après 16 mois de gestion de la transition prévue pour 18 mois, en vue de retour à l’ordre constitutionnel normal.
« Les engagements pris par les autorités de la transition, fondés sur la Charte de la transition et devant Dieu et le peuple malien à des occasions aussi solennelles que la prestation de serment du Président de la Transition et l’adoption du Plan d’Actions du Gouvernement de Transition par le Conseil National de Transition, sont fortement menacés de non-respect par les mêmes autorités », a-t-il laissé entendre.
Avant de mentionner des malaises palpables qui se cachent difficilement sous l’impertinence de l’organisation des Assises Nationales de la Refondation, à savoir : « l’incapacité notoire du Premier ministre à asseoir une inclusivité dans la conduite des actions importantes de la vie de la nation et de la réussite de la transition ; la remise en cause par le Gouvernement du schéma d’organisation des élections libres, transparentes et justes pour lesquelles les acteurs politiques et de la société civile avaient réussi presqu’à trouver le consensus, sous la conduite du Ministre de l’Administration Territoriale ; le piétinement du chronogramme électoral publié et réaffirmé par le Premier ministre devant le CNT ; la violation flagrante de la loi électorale par le gouvernement, en ce qui concerne la révision des listes électorales débutée le 1er octobre 2021 et dont la première phase est achevée depuis le 31 octobre, par le refus de mettre en place l’organe de supervision des opérations (la CENI) ; le conflit larvé créé et entretenu par le Premier ministre entre le département en charge de l’organisation des élections et celui des réformes politiques et institutionnelles.
De souligner que, pendant ce temps la situation sécuritaire et alimentaire des populations ne cesse de se dégrader : «la vie devient de plus en plus chère à cause de la flambée des prix des produits de première nécessité; l’insécurité alimentaire s’installe progressivement dans le pays y compris dans les zones traditionnelles de production dont notamment l’Office du Niger et le plateau Dogon ; l’insécurité en général s’est étendue du Nord au Centre puis de plus en plus au Sud du pays; le banditisme continue à prendre de l’ampleur dans les grandes villes et sur les axes routiers les plus importants de notre réseau commercial notamment l’axe Bamako-Diboli».
L’occasion parait opportune pour le Président Tréta de rappeler d’avoir exprimé publiquement leurs différentes positions sur tous les sujets concernant la gestion de la transition à l’occasion des rencontres bi et multilatérales avec d’autres formations politiques, et à travers des communiqués, des déclarations ainsi que diverses correspondances tenues aux autorités.
À l’en croire, il s’agit notamment de : «notre opposition à toute prorogation du délai de la transition ; la non-participation du Cadre des Partis et Regroupements des partis politiques pour une transition réussie au Mali aux ANR ; notre refus de cautionner le passage en force par le Premier ministre de l’organe unique de gestion des élections ; notre rejet du projet de loi électorale adopté par le Gouvernement».
Kadi DIALLO
Source: Échos Médias