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Dr. Abdoulaye Sall à propos des réformes politiques et électorales: » Il est important aujourd’hui de travailler sur la révision constitutionnelle, la Charte des partis politiques, le Code électoral et le mode de scrutin «

Dans le cadre de la remise officielle de leur document de contribution aux réformes politiques et électorales sous l’angle de la participation citoyenne et des priorités des jeunes, des femmes, des personnes vivant avec un handicap, les quatre organisations de la Société civile, dont CRI-2002, adhérant à la Charte d’Engagement Public pour l’Emergence (CEPE) ont rencontré, hier, le Médiateur de la République. Pour lui exposer le contenu de leur document de plaidoyer et de lui remettre une copie.

 

Elaboré sur financement du NDI, de la Coopération Suisse et du gouvernement des Etats-Unis d’Amérique, ce document de plaidoyer, selon le président de Cri 2002, Dr. Abdoulaye Sall, repose essentiellement sur quatre axes.

Le premier axe porte sur la révision constitutionnelle. En effet, selon Dr. Sall, la Constitution est le fondement politique d’un Etat. Aussi a-t-il estimé qu’on ne peut créer ou faire émerger un nouveau Mali sans revoir les fondements politiques de l’Etat.  » La Constitution du 25 février 1992, d’abord, est une Constitution rigide, qui avait été adoptée à un moment où on était dans l’euphorie de la démocratie. Face aux 30 années des réalités et des pratiques que nous avons subies et vécues, il est bon que, si nous voulons vraiment construire le Mali Kura, les balises de ce nouveau Mali soient consignées dans la Constitution comme fondement politique « , a-t-il souligné.

Le deuxième axe de ce document de contribution de la CEPE porte sur les réformes politiques et électorales.

Pour ce qui est du troisième, il traite de la problématique de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix, l’unité et la réconciliation. Cet accord, selon Dr. Sall a été signé à un moment où des frères et des sœurs avaient pris des armes, où l’Etat lui-même avait le couteau à la gorge. Mais, à partir du moment où ceux-ci ont laissé les armes et sont aujourd’hui, pratiquement, dans toutes les institutions de la République, le président de Cri-2002 estime qu’il ya lieu, maintenant, de faire une seconde lecture de cet accord au lieu d’une relecture.

Cette seconde lecture, à l’en croire, doit consister à soumettre l’Accord non seulement aux citoyens mais également au CNT et aux autres institutions de la République, afin de l’adapter aux enjeux et aux défis, pour que nous co-construisons un destin commun pour notre pays.

Le quatrième axe du document de plaidoyer de la CEPE est relatif à la réorganisation territoriale. S’il y a lieu de procéder à une réorganisation territoriale, on doit nécessairement prendre en compte deux dimensions que sont la Circonscription administrative et la Collectivité territoriale et y travailler.

En effet, selon l’ex-ministre chargé des relations avec les institutions, la période transitoire est le moment idéal pour faire les grandes réformes qui doivent être d’abord des réformes de conquête de pouvoir et des réformes d’exercice de pouvoir. A son avis, ce qui est important aujourd’hui c’est de travailler sur les réformes de conquête de pouvoir, à travers notamment la révision constitutionnelle, la révision de la Charte des partis politiques, du Code électoral et également du mode de scrutin.  » Si nous arrivons à réaliser, au cours de cette transition, la révision de la Constitution du 25 février, et si nous arrivons également à tenir une élection présidentielle à travers des opérations électorales claires, transparentes et crédibles, nous aurions fait œuvre utile. Mais tout cela n’est possible que si nous-mêmes, Maliens, nous prenons la décision souveraine de prendre en main notre destinée « , a déclaré Dr. Sall. Pour lui, il ne doit pas y avoir d’élections en République du Mali avant d’avoir carrément revu  la Charte des partis politiques, leurs fonctions et essayé de mettre des garrots qui vont permettre d’arrêter la corruption politique.  » Que les uns et les autres, qui aspirent à être président ou députés soient des hommes intègres, honnêtes, patriotes, qui aiment leur pays. Et aimer son pays, c’est s’aimer soi-même et aimer les autres « , a-t-il conclu.

Ramata S Keita

Source : l’Indépendant

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