Le général Ibrahim Dahirou Dembélé vient d’avoir une double promotion. En effet, l’ancien chef d’état-major général des armées pendant la transition de 2012, qui a bénéficié d’une levée de restriction judiciaire dans le cadre de l’affaire ‘’des bérets rouges’’, a été nommé, le mercredi 14 février 2018, inspecteur Général des Armées et Services avec grade de « Général de division ».
Poursuivi pour sa« complicité présumée » dans l’affaire des bérets rouges, l’ex chef d’état major général des armés n’était plus sous contrôle judiciaire depuis fin janvier 2018. Après sa mise en liberté provisoire, la FIDH et l’AMDH, ont estimé que toutes « les mesures devront être prises pour garantir » sa comparution au procès de l’ex putschiste Amadou Haya Sanogo et de 17 autres hauts responsables de la junte de Kati pour l’exécution sommaire de 21 militaires dans l’affaire des bérets rouges disparus qui ont été retrouvés dans un charnier à Diago en 2013. Débuté le 30 novembre 2016, le procès a été suspendu par la Cour d’assise en transport à Sikasso le 8 décembre et renvoyé à la 1ere session d’assises de 2017. Les tests ADN annoncés par les autorités maliennes ne sont encore disponibles. Aujourd’hui, la justice malienne n’a encore fixée une date pour la reprise du procès. Les avocats des victimes, les parents des victimes, les épouses des militaires détenus et les organisations de défense des droits de l’homme demandent aux autorités judiciaires et politiques, qui avaient annoncé un délai de trois mois, de garantir la reprise du procès au plus vite.
Source: Le Républicain