Sous la houlette du ministre des Finances, Alfousseini Sanou, toujours fidèle au rendez-vous depuis quatre éditions consécutives, les soldats de l’économie vont essentiellement se consacrer à l’examen du thème retenu à l’échelle mondiale, à savoir : «Une douane qui concrétise ses engagements en matière d’efficacité, de sécurité et de prospérité». Mais il sera d’abord question de sacrifier au devoir d’honorer, par le traditionnel dépôt de gerbe, la mémoire des douaniers tombés sur le champ d’honneur et de récompenser, par des distinctions diverses, les plus méritants parmi les vivants encore actifs.
Il faut s’attendre, en définitive, comme à l’accoutumée, que l’enceinte du nouveau siège flambant-neuf de la Direction Générale des Douanes vibre au rythme des sons et cadences militaires, tremble sous le poids de d’une exceptionnelle affluence humaine inhérente à l’engouement des gabelous pour leur convergence annuelle. Il ne s’agit toutefois que de retrouvailles nuancées où la joie des uns contrastes avec l’amertume mêlée à l’anxiété des autres de devoir affronter une nouvelle existence imprévisible, au bout de nombreuses décennies d’activités. En clair, la JMD, c’est aussi la tristesse de devoir solennellement faire ses adieux à la fonction, un passage obligé que traverse mieux ceux qui ont pu atteindre les sommets d’une profession aussi prestigieuse qu’ingrate. C’est pour en atténuer les éventuelles surprises désagréables qu’il est de coutume que chaque fournée d’admis à la retraite se sépare de la corporation avec les saveurs d’une solidarité agissante. Celle-ci se manifeste d’une édition à l’autre par la même charge symbolique : remise solennelle des signes et insignes d’appartenance à la confrérie douanière à vie, contribution à la caisse sociale des gabelous dont le montant croît d’années en années.
Quoi qu’il en soit, les retraités de la Douane partagent avec son personnel actif la fierté d’avoir associé leurs parcours aux prouesses que ce service d’assiette n’a de cesse d’enchaîner, depuis trois exercices budgétaires successifs. Sous le magistère de son DG et non moins vice-président de l’OMD pour l’Afrique de l’Ouest, les douanes du Mali ont notamment réussi la prouesse de se hisser à la hauteur de tous enjeux et défis, en étant au rendez-vous de toutes les missions assignées par les hautes autorités, à contre-courant des bourrasques défavorables. De la constance de son écot aux finances publiques à la protection de l’économie nationale ainsi que des consommateurs, en passant par les réformes structurelles du service, les résultats sont assez tangibles pour avoir droit au chapitre, lors de l’examen de restitution et de rétrospective qui marque chaque édition de la Journée mondiale des douanes. Un exercice qui pourrait connaîtra cette année une saveur supranationale qu’imposent à la fois la casquette régionale du Dg Konaté et sa dédicace à la réorganisation des cordons douaniers de l’espace confédéral AES.
A KEÏTA
Source: Le Témoin