En prélude à la semaine de collecte de sang, prévue du 02 au 08 août 2021, les membres de l’Association « SWCH-AFRICA Save Women and Children’s Health étaient devant la presse pour parler de l’importance du don de sang. L’objectif de ce projet porté par des étudiants en médecine est de pouvoir sensibiliser la population sur la nécessité de devenir donneur volontaire. Ils ambitionnent de pouvoir collecter à travers cette semaine au minimum cent (100) poches de sang sur les différents sites ciblés pour la collecte. Le point de presse annonçant l’organisation de cette semaine a eu lieu, le vendredi 9 juillet 2021, à l’hôpital Gabriel Touré. C’était en présence de la présidente de ladite association, Sarata Diakité, du Directeur du Centre National de la Transfusion Sanguine (CNTS), Dr. Amadou B. Diarra et des professionnels de la santé.
Le ralentissement des activités du CNTS dû à l’incendie dont il a été victime, associé à la réduction du nombre de donneur volontaire du fait de la covid-19, ont réduit drastiquement le nombre de poches de sang qu’un patient peut avoir pour sa prise en charge. C’est face à ce constat désolant que l’Association « SWCH-AFRICA » a décidé d’organiser une grande semaine de don de sang, en collaboration avec plusieurs associations au profit du CNTS afin de réduire cette pénurie. Ils entendent aboutir à un changement de mentalité de la population pour que celle-ci puisse s’associer à la préservation de la vie humaine. Cette activité aura lieu du 02 au 07 août 0221, au niveau des établissements universitaires, notamment la FMOS-FAPH, l’IUG, la FDPRI, l’ECICA, le CICB et la commune VI. Lors de son intervention, le Directeur du Centre National de la Transfusion Sanguine (CNTS), Dr. Amadou B. Diarra a mis l’accent sur la communication et la sensibilisation pour que les uns et les autres puissent se constituer en donneurs volontaires réguliers. Cela, dit-il, dans le but de sauver des vies humaines. Pour le directeur du CNTS, le déficit du sang est énorme au niveau de leur structure. « Seules les personnes en bonne santé peuvent donner du sang. En 2020 le CNTS a obtenu 83 323 poches de sang pour l’ensemble du pays et 60 000 poches de sang pour la ville de Bamako et le gap reste énorme ».
Le professeur Ibrahima Teguété a, pour sa part, averti que le sang qui ne passe pas par le circuit officiel (CNTS) demeure un poison. En ce qui la concerne, la présidente de l’Association « SWCH-AFRICA », Sarata Diakité, a rappelé l’importance du sang pour la vie humaine. « Le sang est vital et les scientifiques ne produiront jamais du sang. Nous trouvons inacceptable que les gens perdent la vie à cause du sang. Ce combat n’est pas une affaire du seul corps médical », a-t-elle déclaré.
Sidiki Dembélé
Source: Le Républicain- Mali