Avec sa licence 3 en droit public, elle choisit de faire un stage dans une maison de production en cadrage. Elle, c’est Djelika dit MamaTraoré du Mali. En fait, ce choix remonte à l’enfance, période à laquelle, elle nourrissait l’envie de savoir comment le travail se faisait en amont pour qu’elle soit devant son petit écran. Et depuis, elle est au Conservatoire des arts et métiers multimédias Bala Fasséké Kouyaté du Mali en licence réalisation.
Son film « Ma passion » montre le parcours et le combat d’une jeune comédienne et musicienne au quotidien, qui se bat contre les préjugés de la société afin de pratiquer son métier et réaliser son rêve de devenir artiste. « Le film dénonce aussi les tares de la société à travers plusieurs témoignages sur la question », ajoute-t-elle.
Quant au choix de cette thématique sur la vie difficile des femmes artistes, Djélika Mama Traoré précise que c’est un sujet qui lui tenait vraiment à cœur et qu’elle avait le devoir d’en parler : « J’évolue dans le milieu des arts et je vois plusieurs femmes qui souhaitent réaliser leur rêve de devenir artiste mais qui finissent par abandonner, car le métier d’artiste est vu d’un mauvais œil dans notre société, surtout quand il s’agit de la femme.
Je pense qu’il est important que chacun soit libre d’exercer le métier qu’il aime, car c’est en cela que chacun peut exprimer son talent et apporter sa pierre à l’édifice. »
En ce qui concerne ses projets, la réalisatrice dit travailler actuellement sur un projet de films d’Issiaka Bah alias Amkoullel. Une série dont elle est chargée de réaliser un épisode. Djélika Mama est également sur deux autres projets de films parallèles notamment sur la femme en milieu rural et la scolarisation des enfants.
Djélika Mama Traoré est née en 1998 à Markala dans la Région de Ségou. Après une licence professionnelle en droit public à la Faculté de droit public du Mali en 2017, sa passion pour le cinéma la conduit en 2019 au Conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasséké Kouyaté (CAMM-BFK) où elle prépare actuellement une licence en multimédia.
Djélika Mama Traoré évolue dans une structure de production audiovisuelle dénommée VortexGroups. En 2021, elle bénéficie d’une bourse pour le projet Yali Film School Fellowship, un programme d’Accountability Lab Mali sur la citoyenneté active financé par l’ambassade des États-Unis.
La réalisatrice a déjà trois courts-métrages dans sa filmographie : « Ça suffit » sorti en 2018, « Nimsey » en 2019 et « Ma passion » réalisé en 2021.
Source : L’ESSOR