L’Agence nationale de gestion des stations d’épuration du Mali (Angesem), en compagnie de la presse, a visité ses différentes réalisations à Bamako. Les grandes actions en cours ont été évoquées par la directrice de l’Agence, Mme Assian Sima, à savoir le vaste projet d’assainissement de la ville de Bamako, d’un coût de 25 milliards FCFA accordés par la Banque africaine de développement à l’Etat malien sous forme de prêt.
Il s’agissait, pour les autorités de l’Agence, d’éclairer la lanterne des hommes de médias des activités de leur service, rompu dans l’assainissement de la ville de Bamako et des régions du Mali. Les journalistes ont visité tour à tour les stations d’épuration de Sotuba (où quatre nouvelles unités ont été connectées au réseau), de l’hôpital du Point G, du Centre national d’appui à la lutte contre la maladie (Cnam). A noter que l’Angesem dispose d’autres stations dans les régions, notamment à l’hôpital de Sikasso, à Mopti et Tombouctou, où des milliers de familles sont connectés.
La directrice générale de l’Angesem, Mme Assian Sima, a expliqué la gestion des déchets liquides par son service qui devient de plus en plus une urgence sanitaire, environnementale et sociale dans notre pays en général et à Bamako en particulier. Elle se caractérise par le type d’assainissement le plus répandu, à savoir l’assainissement autonome (les fosses).
Pour faire face à cette urgence, selon elle, l’Angesem, qui a pour mission la gestion durable des stations d’épuration des eaux usées et ouvrages annexes, est sur un projet d’assainissement de la ville de Bamako où 98 % de la population utilisent des ouvrages individuels d’assainissement notamment les puisards, les fosses, les latrines. Ce projet coûtera 25 milliards F CFA, financé par la Banque africaine de développement sous forme de prêt à l’Etat malien.
Il permettra à l’Angesem la construction de deux stations de traitement des boues de vidange et l’achat de 30 camions pour l’évacuation de ces boues vers les centres de traitement. “Ce projet vient à point nommé pour la ville de Bamako qui a besoin de ce type d’ouvrage pour relever le défi de l’assainissement. Ces stations vont accueillir les boues de vidange une fois que les fosses sont remplies au lieu de les répandre à travers les zones périphériques”, a souligné Assian Sima.
Elle a donné l’assurance que les travaux de ce projet démarreront cette année pour le bien-être de la population. Pour le confort du personnel de l’Angesem, un nouveau siège a été construit à Sotuba. En 2018 avec le soutien des partenaires, plus d’une vingtaine d’agents ont été formés dans différents domaines, a indiqué la directrice, pour répondre aux besoins du service.
A en croire Mme Assian Sima, l’Angesem ambitionne de doter à court terme toutes les capitales régionales d’une station d’épuration. Cependant, elle a exhorté les populations bénéficiaires de ces différents projets à s’acquitter de leur redevance pour la bonne tenue des ouvrages et les a invités à éviter d’introduire des objets qui fragilisent l’ouvrage dont l’entretien coûte très cher.
O. D. avec la Ccom de l’Angesem
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