Alors que sa rivale Hillary Clinton apparaît de plus en plus favorite, le candidat à la Maison Blanche Donald Trump a procédé, mercredi, à de nouveaux changements au sein de son équipe.
« Ils sont extrêmement capables et compétents, ils adorent gagner et savent comment gagner. » Donald Trump a fait l’éloge, mercredi 17 août, de Steve Bannon et Kellyanne Conway, qu’il a promus respectivement aux postes de directeur général et directrice de campagne. C’est là le second remaniement au sein de son équipe, qui vise à relancer sa campagne, alors que son adversaire, la démocrate Hillary Clinton, prend de l’avance dans les sondages, avec environ 47 % des intentions de vote, contre 41 % pour Trump.
En vue de la présidentielle de novembre, le milliardaire populiste leur a donné une mission claire : laisser Trump faire du Trump, comme aux grandes heures de la campagne des primaires. Ce qui risque pourtant de ne pas combler le principal défaut de sa stratégie actuelle, à savoir sa difficulté à élargir sa base électorale au-delà de ses soutiens à la primaire.
Rester au cœur de l’attention des médias
Le candidat républicain a ainsi créé un titre juste pour Steve Bannon, le patron du site d’informations conservateur Breitbart News. Banquier d’affaires chez Goldman Sachs dans les années 1980, puis producteur de films, il est un ardent dénonciateur de l’establishment politique américain, tant démocrate que républicain, et son site, une plaque tournante pour les informations et rumeurs anti-Clinton.
Cette association à l’un des agitateurs les plus influents de la sphère conservatrice est le signal que Donald Trump, loin de vouloir tendre la main aux électeurs modérés, entend revenir à ce qui a fait son succès aux primaires républicaines : de grands meetings houleux, une parole enflammée et décapante, afin de rester coûte que coûte au centre de l’attention médiatique.
C’est « quelqu’un qui va y aller sabre au clair, il n’hésite jamais à aller au combat et considère qu’en politique, tous les coups sont permis », a décrypté Corey Lewandowski, le premier directeur de campagne de Donald Trump, devenu commentateur de CNN, après avoir été lui-même limogé en juin.
La sondeuse et consultante républicaine Kellyanne Conway est promue de conseillère à directrice de campagne. Elle se concentrera sur la communication et voyagera sur le terrain avec le candidat.
Clinton s’attend à plus d’ »accusations fantasques »
L’entourage d’Hillary Clinton a accusé Steve Bannon et Breitbart News d’avoir rapporté d’innombrables « théories du complot anti-musulmanes ou antisémites » et dit s’attendre à encore plus « d’accusations fantasques » à son encontre. « Donald Trump peut embaucher ou licencier qui il veut », a-t-elle réagi, lors d’un meeting à Cleveland. « Ils peuvent lui faire lire de nouveaux mots sur un prompteur, mais il reste le même homme. »
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La nouvelle équipe arrive alors que la période depuis la convention d’investiture républicaine, fin juillet, n’a été qu’une suite de controverses. Donald Trump a en effet appelé la Russie à récupérer des messages privés d’Hillary Clinton, enclenché une joute verbale avec les parents d’un militaire américain musulman mort au combat, ou encore insinué que seules les armes pourraient permettre d’empêcher son adversaire démocrate de prendre la Maison Blanche.
« Je suis qui je suis. C’est moi. Je ne veux pas changer », a-t-il finalement déclaré mardi à la télévision locale WKBT, dans le Wisconsin.
Source: France24