C’est le moins qu’on puisse dire après les deux sorties contradictoires du secrétaire général de la présidence et du Grand Chancelier des Ordres Nationaux. Le premier, aussitôt après le passage des acteurs du putsch du grade de Colonel à celui de Général, s’est illustré par un communiqué qui instruit l’observance aux pieds de la lettre de là nouvelle appellation protocolaire du président de la Transition.
Il s’agit d’un titre dont la trivialité n’a pas échappé aux plus facétieux d’entre les observateurs, qui se sont bien marrés de l’avènement d’une nouvelle dignité dans le Mali Koura : «Président de la Transition, Chef de l’Etat de la République du Mali». Sauf que la bourde, après avoir peut-être déjà servi à la cérémonie solennelle de consécration des anciens colonels, va disparaître au profit d’une autre instruction dissonante. Celle-ci vient du Grand Chancelier des Ordres avec ses instructions en rapport avec la mise à jour du portrait officiel du chef de l’Etat et son adaptation à son nouveau grade de Général d’armée. Dans la nouvelle configuration décrite par le Grand Chancelier, il apparaît clairement que le nouveau titre protocolaire attribué par le secrétariat général de la présidence disparaît sur le portrait officiel. S’il ne s’agit pas d’une différence entre l’officiel et le protocolaire, c’est qu’il s’agit d’une manière intelligente de redresser un zèle.
La Rédaction
Source : Le Témoin