Après le Mali en mai 2022, le Niger et le Burkina ont à leur tour annoncé quitter la coalition régionale, taxée de «diktat» imposé par leurs anciens alliés. Mardi, la Mauritanie et le Tchad ont acté sa dissolution.
«Je vous l’affirme, le G5 Sahel n’est pas mort», déclarait en septembre dans les pages du Figaro le président mauritanien Mohamed Ould Ghazouani. Trois mois plus tard, force est de constater que l’alliance est bel et bien morte. Cette coalition avait été créée en 2014 par la Mauritanie, le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Tchad, 5 pays sahéliens confrontés au djihadisme et souhaitant unir leurs forces. En mai 2022 pourtant, la junte au pouvoir à Bamako annonçait brusquement son départ de la coalition, la jugeant «instrumentalisée par l’extérieur» – sous-entendu, par la France et les partenaires européens qui ont toujours soutenu, politiquement et financièrement, le projet.
À leur tour le 2 décembre, les juntes nigérienne et burkinabé ont annoncé leur «retrait» de «l’ensemble des instances et organes du GS Sahel, y compris la Force conjointe». Même reproche : la coalition est, du point de vue des juntes militaires profondément anti-occidentales, un «diktat» imposé «au nom d’un partenariat…