Notre confrère Issiaka Tamboura a-t-il été enlevé ? Les proches du directeur de publication de l’hebdomadaire d’informations générales, « Le Soft » sont sans nouvelles de lui depuis plusieurs jours. Ses proches espèrent le retrouver très vite sain et sauf. A Bamako, les associations de médias se mobilisent et s’inquiètent pour son sort.
La dernière publication du journaliste sur sa page facebook remonte au 21 décembre dernier. Et depuis une semaine, ses différents numéros de téléphones ne sonnent plus.
Originaire de la région Mopti, Issiaka Tamboura est très fréquent dans cette localité. Il y a quelques jours, il s’y était rendu pour assister aux obsèques d’un de ses oncles, a confié son frère à Reporters Sans Frontières. Depuis jeudi, aucun signe de vie du journaliste. A-t-il été enlevé ? Si « oui », par qui ? Quels en sont les mobiles ? Que réclament ses éventuels ravisseurs ? Difficile pour l’instant de répondre à ces questions.
Dans un communiqué publié ce samedi, le ministère de la communication et de l’économie numérique confirme la thèse de « l’enlèvement par des individus armés non identifiés à bord de son véhicule Mercedes ». Pour le département de tutelle, le rapt a eu lieu sur l’axe Boni–Nokara. Mais pour le moment aucun groupe n’a revendiqué l’enlèvement. Ses proches inquiets, multiplient les appels à le retrouver très vite sain et sauf. A Bamako, les associations de médias sonnent la mobilisation et demandent « plus de vigilance » chez les journalistes.
La disparition d’Issiaka Tamboura intervient alors que depuis deux ans, un autre journaliste reste introuvable. Les parents de Birama Touré sont sans nouvelles de lui depuis janvier 2016.
Suite à cette disparition du journaliste, un comité de crise a été mise en place le samedi dernier. L’objectif est de suivre de près l’évolution de la situation. Toutefois, certains responsables de presse invitent les autorités à prendre des dispositions pour protéger davantage les hommes de médias. Ils appellent également les journalistes et leurs organes à plus de vigilance.
Mamadou Talata Maïga, administrateur de la Maison de la Presse
Studio tamani