Le ministre de la Réconciliation nationale et du Développement des régions du Nord, Cheick Oumar Diarra, a annoncé mardi l’organisation, ce vendredi 14 février, d’une rencontre regroupant les représentants du gouvernement, des groupes armés et de la communauté internationale, pour discuter des questions de démobilisation, de désarmement et de réinsertion préconisées par l’Accord de Ouagadougou du 18 juin 2013.
La rencontre de vendredi prochain sera la deuxième réunion directe entre les officiels maliens et les représentants des groupes armés, après l’audience que le chef de l’Etat avait accordée à ces derniers, le 17 septembre 2013.
La rencontre annoncée aura lieu à Gao ou à Mopti. Cheick Oumar Diarrah a également insisté que le gouvernement va très bientôt relancer le processus de dialogue avec les groupes armés. « Et il faut, a-t-il ajouté, un second souffle aux négociations ». Une reprise des négociations sans aucune condition.
En tout cas, le président IBK qui avait annoncé ne pas négocier avec les bandits armés, a donc cédé aux pressions de la communauté internationale. A l’occasion de l’inauguration du barrage de Félou le 17 décembre dernier, il avait déclaré qu’ »il n’y aura pas de négociations avec les groupes armés tant qu’ils ne déposent pas les armes ».
Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Le Conseil de sécurité a envoyé une délégation à Bamako pour mettre les autorités maliennes au pas. De sources concordantes, des négociations ont eu lieu mardi à Bamako entre le gouvernement et les représentants des mouvements armés du Nord.
Des discussions précipitées par les dernières évolutions sur le terrain dont la dernière en date est l’enlèvement de cinq employés de la Comité international de la Croix-Rouge (CICR) sur l’axe Gao-Kidal. Les choses semblent se précipiter pour la signature d’un accord définitif pour une paix durable au Mal. On connait la suite et les Maliens apprécieront.
Y. CAMARA
SOURCE: L’Indicateur du Renouveau