Au-delà des préjugés, l’honorabilité de l’ancien Directeur national des routes, Abdoulaye Daou, reste intact. Son remplacement n’est qu’un phénomène de l’administration publique qui est une continuité. Les insanités des officines qui ont tenté de ternir son image à travers une interpellation imaginaire n’entame en rien sa détermination à servir son pays. Une rumeur qui a été d’ailleurs vite démentie par les auteurs eux-mêmes.
Sorti de l’École Nationale d’Ingénieurs dans les années 90, Abdoulaye Daou est cadre valable qui a gravi tous les échelons au ministère de l’Equipement et des Transports. Chevalier de l’Ordre National, il a fait ses armes dans des grandes entreprises de construction (Somafrec) et d’études (Cira). Son engament permanent pour le travail bien fait dans les structures susmentionnées et à la Direction nationale des routes en qualité de chef de projet et de section a été couronné par sa nomination à la Cellule des travaux routiers d’urgence (Cetru) en qualité de directeur adjoint.
Devenu incontournable de par son expertise avérée dans le domaine des routes, Abdoulaye Daou a été vite repéré. Il sera rappelé en 2015 à la Direction nationale des routes pour occuper les fonctions de Directeur national adjoint. Un poste qu’il occupera jusqu’à sa nomination comme Directeur national des routes en 2020.
La réalité
De par la nature de la fonction publique, l’administration rime avec mobilité faite de hauts et de bas. La mutation n’est pas le plus souvent fondée sur les réalités endogènes. Conformément à cette loi naturelle, Abdoulaye Daou a passé le témoin de la Direction générale des routes à Mamadou Samaké.
Après un hommage mérité de ses anciens collaborateurs, vendredi dernier, lors de la cérémonie de passation, signale-t-on des sources proches de la Direction nationale des routes, le satisfecit des partenaires sociaux du secteur routier était palpable. Le louable travail abattu par cet ingénieur au parcours exceptionnel a été apprécié à sa juste valeur par ses collaborateurs et les partenaires.
Ces félicitations ont dû provoquer la crise des officines tapis dans l’ombre, qui lui en veulent. Prenant leur désir pour la réalité, ils ont inventé une prétendue interpellation de M. Daou au Pôle économique et financier de Bamako, avant de se démentir pour ne pas certainement s’exposer à des ennuis judicaires. Car, ils ont pris le malin plaisir de dénigrer les gens sur les réseaux sociaux. Une attitude qui a d’ailleurs contribué au départ d’Abdoulaye Daou. Cette fois-ci, les manœuvres dilatoires des valets à la solde des détracteurs de Daou n’ont pas marché. Les autres idées malveillantes qu’ils concoctent pour atteindre l’honorabilité de ce valeureux cadre se retourneront à nouveau contre ces auteurs.
« Autrement dit, Abdoulaye Daou a fait les frais d’une sortie médiatique manquée. Venu dans un contexte très complexe marqué par des fortes pluies et l’état de dégradation accentuée des routes pour prêcher la bonne parole au bénéfice de son département, l’homme se retrouvera esseulé et voué aux gémonies. Pire, des cadres de son département de tutelle n’ont pas manqué de se joindre indirectement au mouvement de contestation ayant conduit à son limogeage », précise les confrères de Bamakonews.
Un cadre confiant en son avenir
Consolant ses collaborateurs avant la passation, Abdoulaye Daou les exhortera à se projeter dans l’avenir, tout en les conseillant de prendre son départ comme un phénomène naturel. Quant à lui-même, il s’inscrit dans une logique constructive et orientée vers les vrais défis du secteur routier. « Le plus important n’est pas mon départ, mais plutôt ce qui reste à relever. C’est pourquoi je souhaite plein succès à mon prédécesseur. Je suis un cadre du département et reste, à cet effet, au service du pays. J’ai été beaucoup vilipendé, mais je comprends. Je n’ai pas été compris, mais j’en assume la responsabilité car j’ai la satisfaction morale », a-t-il confié.
«Lâché comme un malpropre, sans moyens ni défense, après seulement une sortie ratée, Abdoulaye Daou est aujourd’hui le seul à ramasser les pots cassés d’une défaillance systématique et d’un échec collectif. Son cas risque d’encourager le repli communicationnel auprès des cadres de l’administration, tout en exacerbant davantage la crise de confiance entre les médias. Le contexte dans lequel l’homme a été débarqué pourrait le présenter comme un incompétent ou un parvenu. Que nenni ! L’homme a un brillant parcours et capitalise de très bons résultats techniques. Il va sans dire que la sortie médiatique ratée aura eu raison du Directeur national des routes, sans pour autant entacher la compétence technique et les loyaux services de l’homme Abdoulaye Daou qui, du reste, devra tirer les conséquences de cette expérience enrichissante et se tourner vers de nouveaux horizons, au service de la nation », renchérit Bamakonews.
Des acquis concrets
Homme d’action, l’ancien Directeur national des routes, Abdoulaye Daou a cumulé des acquis au bénéfice du département de tutelle. Il a bouclé plusieurs financements et passé autant de marchés dont la matérialisation est attendue depuis de nombreuses années par de nombreux concitoyens, apprend-on. Parmi ces actions concrètes, on retient les études APS, APD et DAO des routes Banamba-Boron-Mourdiah et Banamba-Niono. S’y ajoute la signature, avec l’Agence française de développement (AFD), d’un protocole de financement pour conduire les études d’actualisation des deux ponts de Bafoulabé et ceux de la route Kayes-Bafoulabé-Toukoto-Kati-Kita.
Egalement, sous son magistère, la Direction nationale des routes a obtenu l’inscription d’une ligne budgétaire dédiée aux études sur le budget national et le financement avec la Boad pour les travaux du tronçon urbain de la route nationale 27, Bamako-Koulikoro.
Après autant d’acquis et de réformes en si peu de temps, Abdoulaye Daou peut s’estimer fier avec une satisfaction morale. Aussi, pourra-t-il se glorifier de la matérialisation du projet de décret portant application de la loi relative à la protection de la voie publique et des textes de création de la Direction générale des routes. C’est ainsi qu’il s’en va la tête haute.
Oumar KONATE
Source: La Preuve