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Direction Général des Douanes Maliennes : Moumouni sort par la ‘’grande porte’’ !

On peut l’aimer pour sa détermination dans le travail ou le détester pour sa rigueur dans le travail bien fait, Moumouni Dembélé relève de l’infime race des cadres maliens en voie de disparition, qui excellent dans leur domaine respectif pour un seul et unique but : construire le pays. En remettant  l’étendard de la douane malienne à son successeur, ce valeureux cadre n’avait rien sur sa conscience. Sauf l’impossibilité de pouvoir dresser certains de ses collègues sur l’unité d’action en faveur  strictement de l’économie malienne.

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La tête haute le premier  Général de la douane malienne a remis le flambeau à son successeur. Une autre page vient d’être tournée au sein de cette importante et historique administration de recettes du Mali. Pourtant quand il recevait ce même drapeau un soir du mois de septembre 2012, peu de gens pariaient sur une telle longévité, plutôt un tel aboutissement couronné de succès à la tête d’un service d’assiette d’Etat qui était  pillé jusqu’à sa moelle épinière. Un service réduit en cendres, devenu une vache laitière pour la junte. Un service qui respirait, non pas par le nez mais du trou de canon des princes du jour.  Un service où tout était à refaire. Ceux qui croyaient en ses capacités, estimaient que l’embargo économique qui planait sur le pays allait être un handicap pour ce « DG » de pouvoir atteindre ses objectifs. Ceux qui ne le connaissaient pas ont estimé qu’il s’agit de l’arrivée d’un nouveau serviteur de Kati . Hélas, c’était mal connaître cet homme imbu de la culture du travail et de la détermination de relever toujours le challenge. C’est ainsi qu’à la surprise générale, rapidement il atteindra et dépassera les objectifs de recettes fixés par son prédécesseur en l’espace de moins de cinq mois de gestion. Avant de fixer le cap pour l’an 2013. A savoir, ramener pour la première fois les objectifs de recettes de la douane malienne à la barre de 300Milliards. Un défi qu’il atteindra sans coup férir.

« La renommée des grands hommes est comme les fleuves, qui grossissent en s’éloignant de leur source. » disait  Adrien Destailleur. Mais le vœu que chaque bon citoyen doit formuler à l’endroit de ce grand homme est qu’il ne soit pas un fleuve qui s’éloigne trop de la douane malienne.

Son successeur, l’Inspecteur Modibo Kane Kéita lors de la cérémonie de passation a dit ceci : « les marques les plus remarquables et les plus visibles dans l’évolution d’une administration sont l’œuvre de grands bâtisseurs, en cela, vous êtes un bâtisseur et une véritable icône pour l’Administration des douanes que vous nous laissez en héritage ».

Car, mieux que l’administration douanière ses vertus de travailleur, toujours rompu à la tâche ont été une véritable source nourricière pour le trésor public, les caisses de l’Etat, la finances de subsistance de tout un peuple. Si le mérite de tous les braves hommes était reconnu à sa juste valeur, la stèle de Moumouni Dembélé devait être dressée à l’entrée du bureau des douanes de Faladié, afin que son image sert de témoignage, son parcours, un cas d’école et sa réputation une ligne de conduite à tout gabelou qui s’engage à être soldat de l’économie. Mais, on ne le fera pas, car dans nos contrées le devoir de reconnaissance relève d’une bassesse. Une pratique laissée aux hommes de caste. Même sans statue la réputation du directeur sortant des douanes Moumouni Dembélé fera légion. Même s’il a été buté à des adversités à visage découvert, l’Inspecteur général des douanes Dembélé n’a pas rompu. Même s’il a glissé sur de nombreuses peaux de bananes jetées sur son chemin, cet enfant du Miniankala profond n’a aucunement tombé. Il a toujours agi selon sa conscience et ses connaissances en matière de réglementation douanière. Cela dérangeait beaucoup de personnes, mais arrangeait la mobilisation efficace des ressources. Objet à plusieurs reprises de cabale, dénigrements médiatiques et atteinte parfois à sa dignité. Mais jamais, grand jamais il n’a osé prêter le flanc à ses détracteurs. Jamais, grand jamais, il n’a accepté de répondre par voie médiatique à une moindre accusation. Il était animé  d’une seule philosophie, à savoir que « La nature a donné aux grands hommes de faire, et laissé aux autres de juger ».

La meilleure réponse que Moumouni Dembélé a donnée à ceux qui rêvaient de le voir à terre a été de se mettre droit dans ses bottes, la tête haute,  les épaules étoilées pour remettre l’étendard à son successeur, le sourire aux lèvres. « Quand on fait son devoir tout le reste n’est rien », disait un penseur.

Moumouni Dembélé, depuis hier fait partie du lot restreint des Maliens qui n’ont plus besoin à se demander ce qu’ils ont fait pour leur patrie, mais plutôt le contraire.

Moustapha Diawara

Source: Tjikan

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