Le dépôt de la candidature de l’ancien président de la Transition aux primaires de l’Adema-Pasj a surpris beaucoup de Maliens. Dioncounda Traoré, puisque c’est de lui dont il s’agit, est candidat aux élections présidentielles de 2018. La boulimie du pouvoir a atteint le summum!
À 76 ans, jouissant du statut d’ancien chef de l’État, Dioncounda TRAORÉ bénéficie à ce titre d’un cabinet permanent de plusieurs personnes (un directeur de cabinet, des chargés de mission, une assistante, un aide de camp, du personnel de sécurité…) et d’un bureau à l’ACI 2000. Avec tout ce privilège et après avoir été député et plusieurs fois ministre qu’est ce qu’il peut encore apporter à ce pays de plus ou de mieux ? Rien, absolument rien du tout, répond un analyste politologue. ‘’Le vieux Dioncounda Traoré a manqué de sagesse ; il n’a pas du tout réfléchi longuement avant de prendre cette décision qui frise le ridicule’’, réplique un grand observateur de la scène politique malienne.
Le joker du président IBK
L’ancien président de la Transition, Dioncounda Traoré, serait-il le Joker du président IBK?
Cette question qui taraude les esprits, a son pesant d’or. Puisqu’en 2013, Dioncounda Traoré aurait accédé à la demande de la junte militaire d’amener IBK au pouvoir. Après un bilan catastrophique ce dernier peut-il penser à remettre le pouvoir à qui d’autre si ce n’est celui qui a contribué à son élection à la magistrature suprême ? Cela serait-elle une tradition désormais établie dans notre démocratie ?
En 1992, le président de la transition Amadou Toumani Touré (ATT) a aidé le parti ADEMA-PASJ à conquérir le pouvoir afin de porter Alpha Oumar Konaré au pouvoir qui lui aurait promis en retour de lui remettre le pouvoir après ses deux mandats à la tête du Mali. Ce dernier en partant a mis l’ADEMA en morceaux pour faire revenir ATT qui semblait être le candidat le plus sûr pour protéger ses arrières. IBK n’est-il pas en train de réserver le même sort au RPM?
En tout cas pour l’instant rien n’est moins sûr. Seuls les jours à venir, nous édifieront davantage.
La Rédaction
Source: Le Démocrate