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Digitalisation des moyens de paiement: les premiers services concernés

Après avoir lancé officiellement de la digitalisation des moyens de paiement dans les services publics le vendredi 19 juillet, le président de la transition, Assimi GOITA le même jour le décret autorisant cette approche initiée dans le cadre de la lutte contre la corruption. Une pratique qui fait perdre à notre pays plusieurs milliards de FCFA par an. Si l’initiative est à saluer, à ce stade, il y a peu de lisibilité sur son fonctionnement. 

Dans la croisade contre la corruption, l’un des facteurs de notre sous-développement, le chef de la transition de notre pays a annoncé à Sikasso, la digitalisation des moyens de paiement au Mali. Plus d’un mois après cette déclaration, le projet prend de plus en plus corps.

Son lancement a eu lieu ce vendredi 19 juillet. Il a été suivi de l’adoption d’un décret fixant les principes de paiement de la digitalisation des moyens de paiement dans les services publics. Le même jour, dans une lettre interministérielle signée par quatre départements, il est notifié à certains responsables des services publics l’application de ces mesures dont l’objectif est d’assainir la gestion financière contre les pratiques de malversations qui font des saignées dans le denier public.

« Par le décret du 19 juillet 2024 fixant les principes de paiement de la digitalisation des moyens de paiement dans les services publics, le gouvernement a opté pour l’utilisation des moyens de paiement numérique de façon progressive », indique la lettre interministérielle, précisant par ailleurs que l’obligation de paiement numérique concerne pour l’instant quelques opérations.

Il s’agit, énumère la correspondance, « le paiement des impôts, taxes et autres droits dus à l’Etat, aux établissements publics nationaux, aux collectivités territoriales et leurs établissements publics ; le paiement des amendes et conventions de police ; le paiement des prestations concernant la carte nationale d’identité biométrique sécurisée, la carte nationale d’identité, le passeport, les actes d’état civil, le certification de nationalité, le casier judiciaire, le visa d’entrée au Mali, le permis de conduire, la carte grise, la visite technique, la plaque d’immatriculation, le péage, le pesage ».

« Les prix des prestations et les montants des amendes et contraventions de police, fixée par les textes, seront affichés dans tous les lieux habituels de publication des actes officiels, notamment dans tous les services publics », ajoute la lettre expliquant que le paiement peut être effectué par des supports numériques, en lignes ou d’autres supports électroniques. Les opérations de paiement numérique vont reposer sur les services mobiles et des plateformes digitales.

Le décret fixant les principes de ces nouveaux moyens de paiement au compte des services publics est un grand pas dans la lutte contre la corruption dans notre pays. Cependant, il y a peu de lisibilité, à ce stade, quant à fonctionnement des moyens de paiements.

Auparavant lors de la cérémonie de lancement de ce projet à Koulouba sous la présidence de Assimi GOITA, le  ministre de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’Administration, Monsieur Alhamdou Ag ILYENE, a souligné l’importance de la digitalisation, affirmant qu’elle renforce la transparence et la responsabilité.

« Elle contribue à une plus grande transparence des processus administratifs et renforce la confiance du public », a-t-il précisé.

Il a ajouté que ce nouveau processus permettra de lutter efficacement contre la fraude, la corruption, le népotisme et les falsifications de documents administratifs, tout en améliorant l’accessibilité des citoyens aux services publics et privés grâce à des services numériques plus conviviaux, simples et accessibles indépendamment de la géographie, avec des réponses plus rapides, transparentes et pertinentes.

De plus, cette digitalisation améliorera la performance de l’administration en renforçant le système de suivi-évaluation et en optimisant la performance des agents de l’État à travers des outils d’évaluation, des lettres de mission et des contrats de performance. Elle permettra également de réaliser des économies d’échelle en réduisant significativement certaines dépenses de l’État grâce à la mise en place d’une administration électronique.

Le président de la Transition, Assimi GOITA, a sollicité l’engagement et la collaboration de tous les agents concernés pour assurer le bon fonctionnement du système, soulignant que cela renforcera la gouvernance et la sécurité en garantissant une meilleure traçabilité des actions administratives et en renforçant la transparence et la responsabilité. Il a également insisté sur l’importance d’intégrer les dimensions régionales et internationales dans le processus de digitalisation, afin de permettre à notre pays de mieux saisir les opportunités de développement et de croissance offertes par le numérique.

PAR SIKOU BAH

Info Matin
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