C’est ce que recommande le ministre du Développement industriel et de la Promotion des Investissements, qui a présidé, jeudi dernier à Bamako, la journée africaine de la technologie et de la propriété intellectuelle. Moulaye Ahmed Boubacar a souligné l’intérêt du thème retenu cette année : « L’invention, moteur du développement industriel».
Pour le ministre du Développement industriel et de la Promotion des Investissements, son intérêt réside dans la capacité du système de la propriété intellectuelle à créer un cadre propice à l’investissement des entreprises innovantes dans les nouveaux produits et services, au transfert de technologie, d’une part et au développement d’autre part.
Au Mali, le Centre malien de promotion de la propriété industrielle (CEMAPI) reste convaincu du rôle important que l’invention peut jouer dans le développement industriel du pays. « Le CEMAPI a mis à la disposition des industriels plus de 5.000 brevets d’invention tombés dans le domaine public et a installé plus d’une trentaine de centres d’appui à la technologie et à l’innovation », a rappelé Moulaye Ahmed Boubacar.
Un apport non négligeable qui pourrait profiter à nos usines qui sont confrontées à d’énormes problèmes techniques comme la consommation énergétique élevée, les pannes récurrentes, des technologies inadaptées au contexte dans notre pays.
S’exprimant sur ce sujet, le directeur par intérim du CEMAPI précise que « sans invention il n’y a pas de technologie (outils de production). Et sans cette ethnologie, on ne peut pas parler d’usine, qui est un assemblage de machines soutenues par des hommes pour produire en grande quantité un produit». Car c’est l’innovation qui permet à une unité industrielle d’augmenter sa capacité de productivité pour améliorer sa compétitivité, a-t-il argumenté.
«En exploitant ces brevets tombés dans le domaine public, les industriels peuvent trouver la solution à ces problèmes techniques», fait savoir Boubacar Traoré. Avant de citer le cas l’exemple de l’agriculture malienne qui est, selon lui, de type familial. Ces familles disposent de peu de ressources pour investir dans les équipements.
Aussi, le patron de CEMAPI révèle : « grâce à l’utilisation des ressources disponibles sur CATI, des chercheurs ont pu adapter des technologies sophistiquées à la réalité du pays en inventant, les motoculteurs : un tracteur motorisé en miniature et qui peut labourer les petites surfaces ».
Mahamane Maïga
Lejecom