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Développement de l’Agriculture en Afrique de l’Ouest: la Banque mondiale annonce une enveloppe supplémentaire de 1,5 milliard de dollars

La Banque mondiale a indiqué, à la rencontre des chefs d’État et des ministres de l’Afrique de l’Ouest tenue du 30 au 31 mai à Lomé, qu’elle apporterait un appui supplémentaire de 1,5 milliard de dollars dans le secteur de l’agriculture d’ici 2024 passant de 4 milliards déjà engagés et en cours de mise en œuvre à 5,5 milliards de dollars. Au cours de cette réunion de haut niveau, plusieurs recommandations ont été formulées en faveur du développement du secteur agricole en Afrique de l’Ouest où plus de 41 millions de personnes seront en situation d’insécurité alimentaire aiguë pendant la saison de soudure cette année…

Le Président togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, a présidé à Lomé les 30 et 31 mai la table ronde de haut niveau sur l’Agriculture organisée conjointement par le gouvernement togolais, la Banque mondiale, et la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Durant deux jours, des dirigeants d’Afrique de l’Ouest et du Sahel ont échangé sur la problématique du secteur et déterminé une feuille de route commune afin d’accélérer les réformes et les investissements nécessaires pour rendre les engrais plus accessibles et abordables à travers la région.
L’adoption de cette feuille de route sur la santé des sols a été approuvée par les délégations pays en présence du président Faure Essozimna Gnassingbé de la République togolaise, du président Mohamed Bazoum de la République du Niger, et du président Umaro Sissoco Embalo de Guinée Bissau.

« Sans vision, sans stratégie, les engrais passent bien vite d’une promesse de restauration des sols à la cause de leur détérioration, » a ainsi déclaré le président de la République togolaise, Faure Essozimna Gnassingbé. « Face à ce besoin de trouver un juste équilibre, la planification et l’implication de l’État s’imposent. C’est pourquoi je suis favorable à une planification régionale. Comme l’illustre la Feuille de Route présentée ce jour, notre vision doit être sous- régionale avant tout », a ajouté le président togolais.

À l’issue de la rencontre, les chefs d’industrie et les partenaires de développement de l’Agence Régionale pour l’Agriculture et l’Alimentation en Afrique de l’Ouest (ECOWAP en anglais) ont réaffirmé leurs appuis pour une approche innovante et intégrée de la gestion durable de la fertilité des sols.
« En faveur des pays membres de la CEDEAO et avec les partenaires au développement, la Banque mondiale s’engage à accroitre leur soutien financier et technique pour une agriculture résiliente porteuse de développement durable et créatrice d’emplois. Nous travaillons avec les institutions africaines pour promouvoir la santé des sols et lutter contre l’insécurité alimentaire, » a déclaré Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Au cours de cette rencontre, la Banque mondiale a annoncé 1,5 milliard de dollars supplémentaires dans le secteur de l’agriculture d’ici 2024 – passant de 4 milliards déjà engagés et en cours de mise en œuvre à 5,5 milliards de dollars. Il s’agit d’un soutien continu aux réformes nécessaires pour l’amélioration de la santé des sols et le renforcement du secteur des engrais en matière de gestion des subventions, de contrôle de qualité et traçabilité à travers des opérations de politique de développement et des projets de production d’engrais verts.
Les Pays-Bas ont également annoncé 100 millions d’euros pour soutenir le secteur en Afrique de l’Ouest au cours de la prochaine décennie.
Dans cet espace communautaire confronté à sa pire crise alimentaire depuis dix ans où plus de 41 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire aiguë pendant la saison de soudure cette année.
« À travers l’adoption d’une feuille de route commune, les pays de la CEDEAO s’engagent à améliorer l’accès aux engrais minéraux et organiques des petits producteurs et productrices agricoles, en mettant l’accent sur les cultures assurant la sécurité et la souveraineté alimentaires des populations et la mise en œuvre des actions prioritaires, » a souligné Omar Alieu Touray, Président de la Commission de la CEDEAO.
Dans un contexte marqué par l’incertitude et des crises multiples, l’avenir de l’agriculture, de la sécurité alimentaire et du développement en Afrique de l’Ouest apparaissent étroitement liés. Le manque de nutriments et l’utilisation inadaptée d’engrais organiques et minéraux ont affecté la santé des sols et la productivité agricole. Le secteur des engrais constitue à la fois le cœur du problème et la source de solutions pour la transformation économique de la région.
Dans un appel à renforcer la résilience des systèmes agricoles et alimentaires, les dirigeants régionaux ont approuvé une déclaration portant sur une série d’objectifs et de mesures concrètes, à savoir : le triplement de la consommation d’engrais et le doublement de la production agricole d’ici 2035 grâce à l’adoption d’une approche intégrée de la gestion des terres et de la restauration de la santé des sols ; une amélioration urgente de l’accès aux engrais minéraux et organiques pour les petits exploitants agricoles, avec un focus sur les cultures résilientes au climat afin de garantir la sécurité alimentaire des habitants de la région ; le renforcement de la collaboration régionale pour améliorer la production, l’achat et la distribution des engrais organiques et minéraux dans l’espace communautaire par l’opérationnalisation du Mécanisme africain de financement du développement des engrais.

PAR SIKOU BAH

Source : Info Matin

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