La Banque mondiale et le groupe OCP ont annoncé un partenariat qui devrait changer la donne pour les agriculteurs d’Afrique de l’Ouest et du Sahel.
Dans le cadre des assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI à Marrakech, le président du groupe OCP, Mostafa Terrab et le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Ousmane Diagana ont signé un protocole d’accord pour favoriser la coopération et des programmes en faveur de 5 millions d’agriculteurs au Bénin, en Guinée, au Mali et au Togo – couvrant une superficie de 10 millions d’hectares. Cette coopération vise à accélérer les investissements et les réformes pour rendre les engrais plus accessibles et abordables pour les agriculteurs.
“Ces projets constituent une étape importante pour libérer le potentiel de l’Afrique en matière de sécurité alimentaire mondiale”, a déclaré le président et directeur général du groupe OCP, Mostafa Terrab. “L’objectif est d’entraîner une transition agricole juste et durable, en élargissant l’accès des agriculteurs d’Afrique de l’Ouest à des engrais spécialement conçus pour nourrir leur sol et améliorer les rendements des récoltes, ce qui permettra d’accroître les sources de revenus des exploitants, contribuant ainsi au développement et à la prospérité de la région”.
“Nos deux institutions croient à la nécessité d’accélérer les réformes et les investissements pour une agriculture résiliente, promouvant le développement durable et la création d’emploi. Ce partenariat entre la Banque mondiale et le groupe OCP permet de traduire la déclaration de Lomé en actes”, souligne Ousmane Diagana vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Cet accord se concentre sur cinq domaines de coopération : (i) l’amélioration de la santé et de la fertilité des sols avec l’analyse de la cartographie numérique des sols, et des engrais adaptés ; (ii) l’établissement de Centres de technologie agricole et de services pour former et aider les petits exploitants agricoles ; (iii) le lancement d’un programme scolaire d’agriculture numérique pour renforcer les capacités locales et l’entrepreneuriat et transformer ainsi le secteur agroalimentaire ; (iv) le renforcement des capacités de la Cédéao pour opérationnaliser sa Feuille de route sur les engrais et la santé des sols ; et (v) le soutien à l’établissement d’un Centre régional pour la santé des sols et la gestion de la fertilité en Afrique de l’Ouest, au sein de l’Institut international d’agriculture tropicale (IITA).
Avec ce partenariat, les deux institutions réaffirment leur engagement en faveur des Objectifs de Développement durable (ODD) des Nations Unies, en particulier l’ODD n°2 sur la faim et la sécurité alimentaire et l’ODD n°13 sur le changement climatique.
Source : Banque mondiale
Mali Tribune