64,9% indiquent que la démission de Bah N’Daw ne doit pas avoir d’impact sur le délai de la Transition
Pour la présentation de ses rapports »Xensa » et »SIRA » (Système Intégré de Rapportage et d’Analyse), et en prélude à la Journée internationale Nelson Mandela (18 juillet), l’Observatoire Citoyen Contre l’Impunité et pour la Redevabilité (OCCIPRE) a animé, le samedi 17 juillet, à la Maison de la Presse, une conférence autour du thème : » le respect des libertés fondamentales en période de transition « .
Les résultats de cette étude menée après la démission de Bah N’Daw et Moctar Ouane (avril à juin dernier) révèlent que 67,9% de la population estiment que le Colonel Assimi Goïta »est légitime pour conduire la transition en tant que Président » ; 64,9% contre 18,5% sont d’accord sur le fait que la démission de Bah N’Daw »ne doit pas avoir d’impacts significatifs sur la conduite de la Transition, notamment le respect du délai des 18 mois ».
» Ce taux élevé d’avis favorables s’explique du fait que la Charte de la Transition, la Constitution du 25 février, la Feuille de route du gouvernement n’aient pas été remis en cause », précise le document.
En outre, cette étude de l’OCCIPRE, qui regroupe Amnesty International Mali, la Fondation Tuwindi, Free Press Unlimited, et financée par l’Union Européenne, fait état de 299 incidents ayant fait 284 victimes dans 60 localités du Mali, depuis son lancement en janvier dernier. » Courant le dernier trimestre, les observateurs ont documenté 119 incidents en lien avec les violations des droits de la Femmes et ceux de l’Enfant ainsi que des cas de corruption », a souligné Ramata Guissé, d’Amnesty International-Mali, en présence des représentants des autres structures membres du consortium.
Au regard des résultats du sondage mené auprès de 1.500 personnes, de toutes catégories d’âges et sur l’ensemble du territoire national, l’Observatoire Citoyen Contre l’Impunité et pour la Redevabilité (OCCIPRE) recommande aux autorités de la Transition le renforcement de la lutte contre l’impunité, le retour des déplacés de la crise à leurs lieux d’origine, plus de sécurité pour les victimes de violations basées sur le genre, le renforcement des programmes d’éducation sur les Droits humains, entre autres.
Par rapport au thème de l’évènement, Amadou T. Diarra, avocat inscrit au barreau malien, a insisté sur le rôle de la justice pour une réelle refondation du Mali avant d’exhorter les autorités à veiller au respect des règles internationales de Droit. S’agissant de la révision constitutionnelle annoncée, il a préconisé la prise en compte du projet de constitution adopté par l’Assemblée nationale, sous le régime ATT, jugeant ce document méticuleusement élaboré.
Le président de la Maison de la Presse, Bandiougou Danté, ainsi que le représentant de l’Union Européenne et celui de Free Press Unlimited, ont tous souligné le rôle de leurs structures pour la sauvegarde de la démocratie et la défense des Droits humains.
Moussa Bilaly SIDIBE
Source: l’Indépendant