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Deux questions à Hamadoun Haïdara, sociologue, chercheur en gouvernance et décentralisation, auteur du livre émoluments des sciences sociales.

Que pensez-vous de la publication des dates des échéances électorales ?

 

Les dates données donnent le sentiment d’une prise de décision sans concertation. Il est facile de colmater des dates mais c’est la mise en œuvre des activités indiquées qui peut être problématique. La lecture de ces dates montre que ni la classe politique encors moins la société civile n’a été consultée. D’où une proposition à prendre avec beaucoup de réserves. Les moments sont serrés et les activités sont énormes, d’où la question de savoir si c’est possible de pouvoir faire un bon travail sur cette base ?

Alors que la situation sécuritaire, qui avait poussé les Maliens à militer contre la révision de la constitution en 2018 n’a pas changé, croyez-vous que celle annoncée en octobre prochain se fera-t-elle ?

Sans concertation préalable avec les forces vives, est-ce que le ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation (MATD) est capable de fixer lui seul des dates pour la destinée du Mali ? Je dirais tout simplement non, que le département peut orienter et prendre des décisions mais avec des propositions entérinées en collaboration avec ses partenaires (partis politiques, sociétés civiles, PTF, etc.). Il y a beaucoup de paramètres à prendre en compte, dont la situation sécuritaire, le problème des nouveaux majeurs, les cartes d’électeurs, les transferts, le fichier électoral et le financement du matériel électoral et l’opération de vote. En somme, il y a une urgence plus qu’un programme électoral issu d’une position unique.

 

Propos recueillis par Aly Asmane Ascofaré 

Source : Canard Déchaine

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