Deux Français liés à Al-Qaeda dans la péninsule arabique (Aqpa) ont été arrêtés au Yémen où ils sont interrogés.
Selon le directeur du service de sécurité nationale, le général Mohammed al-Ahmadi,«il y a environ mille activistes d’Al-Qaeda au Yémen en provenance de 11 pays arabes et non-arabes». Ce haut responsable de la sécurité yéménite n’a toutefois pas précisé si cette arrestation était liée aux attentats en France la semaine dernière.
Aqpa a revendiqué mercredi l’attentat contre Charlie Hebdo, qui a fait 12 morts le 7 janvier à Paris. Une attaque commise par deux Français, les frères Saïd et Chérif Kouachi – tués deux jours plus tard par des forces d’élite – qui se sont entraînés avec le réseau extrémiste au Yémen selon diverses sources. Dans une vidéo diffusée sur un site islamiste, un responsable d’Aqpa, Nasser al-Ansi, a affirmé que l’attentat avait été commis sur ordre du chef d’Al-Qaeda, Ayman al-Zawahiri, pour «venger»Mahomet, caricaturé par l’hebdo satirique français. Et dans un appel à la chaîne BFMTV, Chérif Kouachi avait indiqué, lors d’une prise d’otage avant d’être tué, avoir séjourné en 2011 au Yémen.
Selon des sources locales au Yémen, Saïd Kouachi a par ailleurs fréquenté dans ce pays une université fondamentaliste avant de s’entraîner au maniement des armes avec Aqpa.
Des proches de Chérif Kouachi sont des «terroristes jihadistes» qui se trouvent«actuellement au Yémen et en Syrie», a annoncé le 10 janvier la justice française.
Le groupe Aqpa, né de la fusion des branches saoudienne et yéménite d’Al-Qaeda, est considéré par Washington comme le bras le plus dangereux du réseau extrémiste. Très actif au Yémen, il s’est aussi distingué par des attentats ou projets d’attentats à l’étranger comme la tentative de faire sauter en vol un avion de ligne américain à Noël 2009.